Obésité infantile : la pub est la fautive
La publicité déséquilibre l'alimentation des enfants...
Afin d'évaluer l'influence de la publicité télévisée sur les comportements alimentaires des enfants, l'UFC Que Choisir a mené sa propre enquête. Plus de 350 familles et 700 personnes ont été interrogées
Durant 15 jours, 217 spots publicitaires ciblant les enfants et donc diffusés aux heures des émissions infantiles, ont été analysés : 89% d'entre eux font la promotion de produits très gras, très sucrés et très salés. Or ces produits n'ont pas d'intérêt nutritionnel et sont généralement consommés en dehors des repas, ou bien au petit-déjeuner ou au goûter. C'est principalement le cas des gâteaux en tout genre, des viennoiseries et des céréales sucrées pour petit-déjeuner.
En bref, ces produits contribuent au déséquilibre alimentaire, au détriment de l'apprentissage d'une alimentation saine durant l'enfance. Au final, selon l'enquête de Que Choisir, un tiers des enfants consomment en dehors des repas et au petit-déjeuner les produits les plus représentés par la publicité lors des programmes pour enfants. « 60% sollicitent viennoiseries, confiseries, gâteaux gras ou sucrés » en dehors des repas et « 64% réclament des céréales très sucrées, des viennoiseries, gâteaux et confiseries au petit-déjeuner ».
Cette forte influence de la publicité se retrouve également dans les placards et les frigos. Plus les enfants sont exposés à la publicité, plus les produits de marque ayant fait l'objet d'une publicité intensive sont représentés dans les réserves familiales. Et ce sont principalement des produits nutritionnellement déséquilibrés, majoritairement consommés en en-cas et au petit-déjeuner.
La publicité génère-t-elle l'obésité ?
En conséquence, l'industrie agroalimentaire est accusée de participer très activement à l'augmentation rapide de l'obésité infantile. Chaque année, le nombre de Français obèses s'accroît de 5,7%. Aujourd'hui, en Europe, 14 millions d'enfants sont en surpoids, dont 3 millions sont obèses. Afin de contrer cette mortelle tendance, l'UFC-Que Choisir demande que « les publicités pour ces produits soient interdites lors des programmes pour enfants ». De plus, comme 71% des enfants regardent également d'autres émissions, elle recommande de définir plus largement la notion de « programmes pour enfants ».
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.