Ostéoporose : le Frax évalue votre risque de fracture
L'ostéoporose, une maladie qui expose aux fractures osseuses
L'ostéoporose correspond à une diminution progressive de la densité des os qui s'installe au moment de la ménopause, avec l'arrêt de la production hormonale. Résultats, les os finissent par se fragiliser, ce qui expose les personnes âgées à un risque accru de fracture osseuse. Ce type d'accident n'est pas sans conséquence, puisqu'il expose souvent à des handicaps et favorise l'entrée dans la dépendance. La lutte contre l'ostéoporose passe donc par la prévention des chutes. Mais on dispose également aujourd'hui de traitements médicamenteux très puissants capables de freiner la perte osseuse, voire aussi parfois de renforcer la densité osseuse. Mais pour cela, encore faut-il identifier les personnes atteintes d'ostéoporose, ou à risque élevé d'ostéoporose, qui doivent bénéficier de tels traitements, lesquels sont par ailleurs très onéreux.
Le Frax évalue le risque de fracture en 12 items
Jusqu'à présent, les médecins s'appuyaient sur l'examen clinique et sur les valeurs de l'ostéodensitométrie (mesure de la densité osseuse) pour prendre la décision de traiter contre l'ostéoporose une personne à risque élevé, pendant au moins 5 ans, voire à vie.Ils disposent désormais d'un nouvel outil leur permettant de façon simple et rapide de calculer le risque de fracture de chaque femme à dix ans. Ce modèle d'évaluation du risque fracturaire est universel, il a été développé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Dénommé « Frax », il donne un pourcentage reflétant la probabilité de survenue d'une fracture de l'ostéoporose majeure (fémur, poignet, humérus, tassement vertébral) dans les dix ans à venir. Ce savant calcul est réalisé à partir de 12 renseignements (ww.shef.ac.uk) : l'âge, le sexe, le poids et la taille (indice de masse corporelle), les antécédents personnels de fracture (spontanée ou liée à un très faible traumatisme), les antécédents de fracture de la hanche chez un des parents, le tabagisme actuel, la consommation d'alcool (trois verres par jour ou plus), la prise de glucocorticoïdes, l'existence d'une polyarthrite rhumatoïde, d'une autre ostéoporose secondaire et la densité minérale osseuse. Cette dernière donnée n'est pas obligatoire. Le risque de fracture sera d'autant plus élevé qu'une personne donnée cumule les facteurs de risque, mais le calcul tient compte du poids relatif de chacun, les plus pénalisants étant l'âge, un antécédent personnel de fracture ou la prise d'un glucocorticoïde. Quant à la question : à partir de quel niveau de risque doit-on mettre en place un traitement ? L'OMS ne donne pas de grille décisionnelle, laissant chaque pays définir sa stratégie selon ses spécificités.
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