L'ostéoporose, une maladie négligée par les pouvoirs publics !
Une femme ménopausée sur trois sera confrontée à une ostéoporose fracturaire. Cette maladie insidieuse liée au vieillissement quantitatif et qualitatif des os est très répandue, mais n'est pas inéluctable. En raison du risque de fracture (col du fémur, poignet, hanche, tassement vertébral), elle génère handicap et atteinte à la vie chez:
- 33% des femmes âgées de 60 à 70 ans;
- 67% des femmes de 80 ans et plus;
- 13% des hommes, eux aussi sont touchés !
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Les éléments sont là, mais les anomalies pullulent !
Aujourd'hui, les médecins disposent de tous les éléments pour prévenir, diagnostiquer et traiter efficacement cette maladie. Pourtant, on observe un manque évident de mise en œuvre des moyens et des anomalies à plusieurs niveaux:
- la majorité des femmes ne sont pas diagnostiquées avant la première fracture et ne reçoivent donc pas de traitement préventif;
- seule une femme sur 6 ayant déjà souffert d'un tassement vertébral est traitée afin d'éviter les récidives;
- le remboursement par la Sécurité Sociale du traitement par les bisphosphonates, reconnu pour réduire de 50% le risque de fracture vertébrale et du poignet, est malheureusement limité aux seules femmes ayant déjà eu une fracture;
- l'examen permettant de mesurer la densité osseuse (l'ostéodensitométrie) et donc de porter le diagnostic et d'établir les risques de fractures, n'est pas non plus remboursé. Ainsi, ces appareils sont présents à 80% dans les centres de radiologies privés et l'examen est très coûteux. On observe également de fortes disparités géographiques.
Des réformes urgentes
Il est donc primordial d'inscrire les ostéodensitométries dans la nomenclature afin qu'elles soient enfin remboursées. Ces conditions d'utilisation doivent également être définies, en particulier chez les sujets à risque. Les habitudes de prescription dans l'ostéoporose des médecins doivent être actualisées (diagnostic précoce, traitement préventif). Il faut susciter un plus grand sentiment d'urgence chez les femmes afin qu'elles apprennent à reconnaître leur risque individuel d'ostéoporose.La Fondation appelle donc à faire pression sur les pouvoirs publics afin que le diagnostic et le traitement de cette maladie deviennent enfin la règle !
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