Peut-on encore respirer ?
En France, les conséquences de l'exposition chronique aux particules fines ont été examinées dans 76 agglomérations urbaines (soit la moitié de la population urbaine totale). Dans leur rapport de 90 pages, les experts, qui ont employé une méthode d'évaluation des impacts sanitaires validée par l'OMS, sont formels : la pollution tue insidieusement et nombre de décès par cancer du poumon et par maladies cardio-respiratoires lui sont attribuables.
Ils estiment qu'en 2002, 6 à 11% des morts par cancers du poumon sont liés aux particules fines. Le chiffre de 11% concerne les 60-69 ans, tandis que la tranche d'âge la moins touchée correspond aux 30-59 ans. Cette même année, 6% des décès par pathologies cardio-respiratoires des plus de 70 ans ont été causés par la pollution. En conclusion, entre 6.453 et 9.513 décès en 2002 chez les plus 30 ans sont dus à l'exposition aux particules polluantes.
Quelle projection dans l'avenir ?
On ne peut constater l'impact actuel de la pollution sans se poser de questions sur l'avenir. C'est ainsi que les chercheurs ont modélisé différents types de scénarios afin de nous projeter dans 10 ou 20 ans.Si rien n'est fait, le cumul de la mortalité par cancer du poumon et par maladies cardio-respiratoires attribuable à l'exposition aux particules fines, atteindra en 2020 respectivement 16.814 et 72.454 décès. De quoi s'interroger sur le vieillissement de la population Une diminution linéaire de la pollution ramerait ses chiffres à 10.033 et 49.376.Mais les scientifiques soulignent également que l'application de règles contraignantes contre toute sorte de pollution pourrait permettre d'éviter en 2020 jusqu'à 4.409 morts par cancer du poumon et 20.190 morts par pathologies cardio-respiratoires.
Et dire que nos enfants naissent et grandissent dans cet environnement
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