La pilule anti-obésité confirme son efficacité

Dénommé Rimonabant, ce médicament continue à passer avec succès, toutes les épreuves de la recherche clinique. Les bénéfices, perte de poids et améliorations des anomalies lipidiques et glucidiques associées à l'obésité, se confirment et se maintiennent à long terme, avec en prime, une bonne tolérance des patients pour cette molécule.
© Istock

Cela fait deux ans maintenant que cette étude a débuté. L'année passée déjà, les résultats étaient particulièrement encourageants. Aujourd'hui, ils se confirment à long terme pour les 3.000 sujets obèses participants.

Une perte de poids de plus de 5% s'est maintenue chez 62,5% des patients traités par le Rimonabant, contre 33% dans le groupe recevant un placebo. A noter également que 33% des sujets ont perdu plus de 10% de leur poids, contre 16% sous placebo. Une diminution de 8 cm en moyenne du tour de taille est aussi observée chez les sujets sous Rimonabant, contre 3,8 cm dans le groupe placebo. Ce critère signe une obésité abdominale, dont le rôle est particulièrement délétère sur le plan cardiovasculaire. Après deux ans de traitement, le « bon cholestérol » (HDL) a augmenté de 24,5% (contre 14% sous placebo), tandis que les triglycérides ont baissé de 10% (1,6% sous placebo).Chez un tiers des sujets concernés, la sensibilité à l'insuline (métabolisme des glucides) et le syndrome métabolique se sont améliorés.

Selon les chercheurs, cet effet favorable sur les métabolismes lipidiques et glucidiques est dû à la perte de poids, mais également à une action propre à la molécule testée.

Du côté de la tolérance, les résultats sont très bons. Malgré une légère augmentation des nausées et des signes anxieux et de dépression, la différence n'est pas significative entre le Rimonabant et le placebo. Il en est de même des interruptions pour effets secondaires.

Cette molécule confirme donc ses possibilités thérapeutiques dans une situation de plus en plus fréquente : l'obésité abdominale et ses complications.En tout logique, on pourrait désormais s'attendre à ce que soient prochainement précisées la place de ce médicament, ses indications et la durée du traitement.

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Source : Congrès de l'American Heart Association, communication du Pr Xavier Pi-Sunyer, Columbia Université, Etats-Unis, novembre 2004.