Pollution de l'air : les enfants perdent jusqu’à 7 mois d’espérance de vie
Le danger encouru par les enfants à cause de la pollution de l'air est désormais mesuré. Selon des scientifiques de King's College de Londres, une des plus anciennes universités anglaises, les enfants nés en 2011 peuvent perdre plus d’une demi année d’espérance de vie du fait de la pollution.
A lire aussi :
La pollution atmosphérique tueCette étude, commanditée par le réseau UK100, a examiné l'impact combiné du dioxyde d'azote et des particules fines sur la santé des enfants nés en 2011 au Royaume-Uni. Les petits habitants de Birmingham sont les plus à risque. Ils pourraient mourir 7 mois plus tôt s'ils sont exposés à l'air pollué de leur ville toute leur vie. Ceux qui grandissent à Manchester - où la qualité de l'air est meilleure que dans la commune des Midlands de l'Ouest – ne perdraient que deux mois d’espérance de vie.
Birmingham est, en effet, l'une des cinq villes du Royaume-Uni obligées par le gouvernement à agir pour améliorer la qualité de l'air dans le cadre d'un programme visant à lutter contre les niveaux de pollutions illégaux mesurés dans 38 des 43 régions du pays.
Le rapport montre également que la pollution de l'air affecte principalement la santé de la population des quartiers les plus défavorisés. En effet, jusqu'à 91 décès par an peuvent être attribués à la mauvaise qualité de l'air dans la banlieue d'Erdington alors qu'il en a été dénombré que 57 dans la zone résidentielle plus privilégiée de Hall Green.
Par ailleurs, les hommes seraient plus touchés par la pollution que les femmes.
Une facture santé salée
Les équipes de King's College de Londres ont aussi réalisé une estimation des coûts médicaux induits par la pollution de l'air à Birmingham. La facture pourrait atteindre entre 190 et 470 millions de livres sterling par an (entre 212 et 525 millions d'euros).
Polly Billington, directrice du réseau UK100 a ajouté “Ce rapport devrait sonner l’alerte auprès des décideurs, non seulement à Birmingham, mais dans tout le pays. Nous devons nous attaquer à ce tueur invisible, qui réduit la vie d'enfants et cause des problèmes de santé à des milliers d'adultes".
La pollution de l'air serait responsable du développement de plusieurs pathologies chroniques, notamment respiratoires et cardio-vasculaires. Plusieurs études ont mis en lumière des liens entre une mauvaise qualité de l'air et l’apparition de troubles neurologiques, de troubles de la reproduction ou encore la survenue de pathologies telles que le diabète.
Les gestes anti-pollution à faire chez soi
Si nous ne pouvons malheureusement pas agir seul sur la qualité de l'air de nos villes, nous pouvons par des gestes simples améliorer celle de notre habitation.
Et, c'est un premier pas important pour notre santé puisque l’air de nos logements serait 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur.
Il est conseillé d'ouvrir toutes les fenêtres tous les matins pendant 15 à 30 minutes afin de renouveler l'air et diluer les polluants présents. Il ne faut pas non plus obstruer pas les bouches de VMC. En revanche, il faut penser à les dépoussiérer régulièrement.
Il est recommandé de privilégier les produits ménagers biologiques et d’éviter les produits mentionnant du benzène, du tétrachloroéthylène, du chloroforme, du toluène ou des terpènes. Les fumées toxiques à l’intérieur comme le tabac, grillades, encens et bougies sont à proscrire. Dépoussiérez les meubles et objets de la maison plusieurs fois par semaine et lavez régulièrement les rideaux et housses de coussins.
Il est également bon de brosser les animaux de compagnie à l’extérieur et les laver régulièrement.
Et si vous avez fait des travaux de peinture ou de remplacement de sols, ventilez la pièce plusieurs fois par jour pendant au moins deux semaines. Il est recommandé également de laver les vêtements neufs avant de les porter. Et pour finir, changez de matelas tous les 10 ans et protégez-le avec une housse anti-acariens.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.