Pour diminuer le risque de cancer du côlon : moins de viande, plus de poisson !
Risque de cancer du côlon (cancer colorectal) fortement lié aux antécédents familiaux
Au même titre que le cancer du sein, le cancer du côlon ou cancer colorectal se situe au premier rang des cancers. En France, on enregistre 36.300 nouveaux cas par an, ce qui fait qu'un Français sur 25 est ou sera touché.Les antécédents familiaux jouent un rôle important dans le risque d'apparition d'un cancer du côlon. C'est ainsi qu'il est recommandé aux personnes ayant un parent du premier degré (père, mère, soeur, frère, enfant) atteint de ce type de cancer, de réaliser un dépistage précoce (1).
L'alimentation tient également une place particulière vis-à-vis du cancer du côlon
L'alimentation peut se révéler tantôt protectrice, tantôt néfaste vis à vis du développement du cancer du côlon. Les légumes sont bien connus pour leurs effets préventifs, tandis que des apports caloriques importants aggravent les tumeurs.Concernant la viande rouge et le poisson, quantité d'études ont déjà montré respectivement leurs effets délétères et préventifs.L'étude européenne EPIC, ayant porté sur un demi-million de personnes âgées de 35 à 70 ans et issues de dix pays européens, apporte les preuves définitives et chiffrées. Les habitudes alimentaires de ces 500.000 sujets ont été validées par des questionnaires. Cinq ans plus tard, au terme du suivi, 1.329 cancers colorectaux ont été diagnostiqués. Les plus grands consommateurs de viande rouge (plus de 160 g/jour) ont vu leur risque de développer ce type de cancer augmenter de 35%, comparativement à ceux qui en mangeaient le moins (moins de 20 g/jour). Inversement, les plus grands mangeurs de poisson (80 g/jour) ont vu leur risque de cancer colorectal diminuer de 31% par rapport à ceux qui en consomment très peu (10 g/jour). Autre fait intéressant, la viande de poulet est sans effet vis-à-vis du cancer du côlon.En conclusion, une bonne façon de faire reculer le risque de cancer du côlon consiste à manger davantage de poisson, et ce, au détriment de la viande. À noter que l'alcool et le tabac sont connus pour favoriser l'apparition des tumeurs cancéreuses, tandis que l'activité physique est protectrice. On peut ainsi supposer qu'il est encore possible par ces biais d'augmenter ou de stabiliser ses chances de ne pas être victime d'un cancer colorectal (1) Dépistage du cancer du côlonÀ partir de 50 ans : recherche de sang dans les selles (Hémocult II) tous les deux ans.En cas d'antécédents familiaux en ligne directe (parents, grands-parents, oncles et tantes, frères et soeurs), une coloscopie est envisagée.
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