Puberté : des petites filles déjà femmes
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Témoignage

Stéphanie, 40 ans, cadre supérieur dans la publicité.

"J'ai commencé à avoir des seins à 7 ans et demi. À 8 ans et demi, j'étais réglée. J'étais scolarisé à mi-temps puisque je faisais du patinage et j'étais déjà différente des autres en CE2, mais j'étais d'un naturel solitaire et les jeux de petite fille ne m'ont jamais attirée. La première difficulté, ça a été en classe verte l'année de mes huit ans quand il a fallu que j'aille sous la douche avec les autres. En CM2 quand j'ai réintégré une classe normale, j'étais plus mûre que les enfants de ma classe, et mes copines avaient deux ou trois ans de plus que moi. J'étais petite, 1,55 m, comme ma mère et ma soeur réglées respectivement à 11 et 9 ans et menue. À 12 ans, j'avais des seins tellement volumineux que j'ai dû être opérée, un très mauvais souvenir mais un vrai soulagement ! À partir de ce moment-là, je me suis senti le droit d'être une femme et j'ai fait les 400 coups : expériences sexuelles avec des garçons de 18 ans, avortements et drogue. Seul point positif, un parcours scolaire sans faute qui m'a permis d'accéder à la vie professionnelle dont je rêvais."

Des facteurs de risque

Selon une étude Danoise, une grande taille et faible poids à 14 ans augmentent le risque de cancer du sein de même qu'une puberté précoce qui est aussi un facteur à risque d'anomalie ovarienne. Chez les garçons, une puberté précoce est un risque de cancer de la prostate à l'âge adulte. À l'opposé, il y a corrélation entre un retard pubertaire et des risques de fracture sur ostéoporose à la ménopause.

Fausse alerte !

Un certain nombre de pubertés très précoces régressent spontanément même s'il y a eu une poussée très intense avec parfois des saignements, ce qui exige, en tout état de cause une surveillance médicale intense jusqu'à l'âge pubertaire normal. Dans les autres cas, les traitements suivis jusqu'à la puberté, qui bloquent la maturation hormonale pour préserver une croissance normale, sont très efficaces.

La puberté précoce est cinq fois moins courante chez les garçons que chez les filles pour qui elle survient dans 95 % sans raisons décelables. Le traitement, souvent nécessaire pour favoriser la croissance est simple et efficace.

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Source : Côté Santé