Rappel de tampons dont des morceaux peuvent se détacher au retrait et rester dans le corps
Si vous résidez ou avez des connaissances outre-Atlantique, cette information est susceptible de vous concerner directement : dans un communiqué datant du 11 décembre 2018, la marque Kotex a annoncé procéder au rappel de certains lots de tampons commercialisés au Canada et Aux Etats-Unis à cause d'un défaut de qualité potentiellement nuisible pour la santé des consommatrices.
Les tampons "se désagrégeaient au moment du retrait"
Il s'agit plus précisément des lots de tampons "U by Kotex® Sleek® Tampons, Regular Absorbency", commercialisés entre le 17 octobre 2016 et le 23 octobre 2018. Les fabricants Kimberly-Clark expliquent en effet qu'ils ont été rappelés en raison d'un "défaut de qualité qui pourrait affecter l'efficacité du produit" : plusieurs signalements ont été recensés car les tampons "s'effilochaient et/ou se désagrégeaient au moment du retrait". Certaines utilisatrices ont d'ailleurs été obligées de consulter un médecin pour se faire enlever des morceaux de produit restés dans leur vagin.
Infections, irritations et lésions vaginales
Un défaut de fabrication qui n'est pas sans conséquence, puisqu'il a entrainé "des infections, des irritations intimes, des lésions vaginales et d'autres symptômes" chez certaines femmes. Par ailleurs, en cas "de douleurs, de saignements, de démangeaisons, de gonflement" au niveau du vagin ou "d'autres symptômes tels que des bouffées de chaleur, des douleurs abdominales, de nausées ou des vomissements", celles-ci doivent veiller à consulter sans tarder.
Les détentrices de ces produits sont donc invitées à "cesser immédiatement leur utilisation" et à contacter le service client au 1-888-255-3499. La liste des lots concernés est consultable sur le site internet de la marque.
Dangers des protections hygiéniques : qu'est-ce que le syndrome du choc toxique ?
Les tampons, des produits d'hygiène féminine pas si anodins ? Outre les substances chimiques que l'on retrouve dans leur composition, leur utilisation peut être liée au syndrome du choc toxique (SCT) : rare mais grave, cette affection est "provoquée par certaines souches de la bactérie Staphylococcus aureus" (1) présente naturellement sur la peau et les muqueuses mais qui prolifère lorsque la protection hygiénique - que ce soit un tampon, une serviette hygiénique ou une coupe menstruelle - n'est pas changée régulièrement. Fièvre, vomissements, maux de gorge, diarrhée, douleurs musculaires, éruption cutanée, étourdissements et évanouissement en sont les principaux symptômes.
Afin de limiter ce risque, Santé publique France recommande ainsi aux utilisatrices de "changer de tampon toutes les 4 à 8 heures et d'éviter d'en porter la nuit" (2). Il convient également de se "laver les mains au savon avant d'insérer ou de retirer un tampon" et d'utiliser "des tampons ayant un pouvoir absorbant minimal nécessaire pour répondre aux besoins personnels. Le risque de contracter un STC est plus élevé avec des tampons très absorbants."
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"Kimberly-Clark Announces Voluntary Recall of U by Kotex® Sleek® Tampons, Regular Absorbency,Throughout U.S. and Canada". FDA. 11 décembre 2018
(1) "Syndrome du choc toxique". Tampax.
(2) "Signalement de cas groupés de syndromes de choc toxique staphylococcique d’origine menstruelle, Pays de la Loire, 2013 et 2016". Santé publique France. 15 septembre 2017.