Des résidus toxiques dans les tampons

60 Millions de consommateurs a mené sa propre enquête pour tenter de dévoiler le secret industriel des protections périodiques féminines. Résultat : tampons et serviettes hygiéniques, dont la législation n’impose pas aux fabricants d’indiquer les composants, contiennent des traces de substances potentiellement toxiques.

Tampons et serviettes hygiéniques peuvent contenir des résidus toxiques

Sur les onze références examinées, cinq contenaient des traces de dioxines, de dérivés halogénés et de pesticides, dont du glyphosate (ingrédient phare du Round up) dans un protège-slip se revendiquant pourtant bio. Même si « les niveaux relevés sont faibles », la présence de ses substances soulève la question de leur éventuelle toxicité et de la sécurité des protections périodiques destinées à entrer en contact direct avec les muqueuses, dont la perméabilité est très sélective en fonction des substances en présence.

Les tampons doivent afficher leur composition

60 millions de consommateurs demande aux autorités de mettre en place une réglementation spécifique afin d’ « obliger les fabricants à réaliser des contrôles pour garantir l’absence de résidus potentiellement toxiques ». Il réclame également que la composition des protections périodiques figure sur l’emballage. Cette demande a déjà été formulée par Mélanie Doerflinger via une pétition ayant recueilli plus de 180.000 signatures : https://www.change.org/p/rendre-visible-la-composition-des-tampons-et-serviettes-hygi%C3%A8niques.

Certaines matières pouvant entrainer des effets indésirables, les femmes doivent pourvoir choisir les produits que leur conviennent le mieux via leur composition et écarter les substances indésirables.

À noter que depuis la publication de cette enquête évoquant la présence de résidus de glyphosate dans des protège-slips bio, le fabricant concerné a procédé par mesure de précaution au rappel de 3.100 boites en France et au Canada.

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Source : 60 Millions de consommateurs, n°513, 2016.