Sa vue a été sauvée par une opération à la jambe
Alors qu’elle n’avait que 10 mois, une tumeur au cerveau a été diagnostiquée Lucy Needham. La petite britannique qui habite dans le comté de Derbyshire, a dû être opérée rapidement et subir une chimiothérapie par la suite. Si sa vie a été sauvée par cette prise en charge, une complication liée à la chirurgie a été découverte plusieurs années après. Sa vision était, en réalité, touchée.
La fillette n’avait plus de sensation dans l’œil
Quatre ans après le retrait de la tumeur au cerveau, les parents de la jeune malade, Tracey et Paul, se sont rendu compte que leur fille avait des problèmes oculaires. La maman confie au journal britannique The Mirror : "Lucy se piquait dans les yeux et cela ne lui ferait pas de mal. Elle avait des infections constantes".
Elle poursuit : "nous avons remarqué que sa pupille avait rétréci et que son œil était rouge, nous l'avons donc vue de toute urgence, craignant une rechute".
Mais il ne s’agissait pas d’une rechute, mais d'un effet secondaire de l’opération effectuée quand elle était bébé. Elle n’avait plus de sensation dans son œil droit. Ce trouble, appelé anesthésie cornéenne ou encore kératopathie neurotrophique, peut affecter grandement la vision. Le patient ne peut plus ressentir la douleur dans l’œil affecté ou repérer quand il est abîmé ou infecté. Sans la capacité de ressentir la douleur, l'œil ne peut donc plus se protéger ou guérir correctement après les égratignures et autres blessures. Alors au fil du temps, la non-prise en charge des problèmes oculaires non repérés peut conduire à des cicatrices cornéennes et finalement à une perte de vision.
Cette pathologie est généralement provoquée par une atteinte du nerf trijumeau résultant d’une infection (comme l'herpès zoster), le diabète, un traumatisme ou - comme c’est le cas avec Lucy Needham - une intervention chirurgicale.
Un nerf de sa jambe sauve sa vue
Face à ce trouble pouvant devenir grave, les médecins ont proposé une opération pionnière appelée neurotisation cornéenne. Elle consiste à prendre un nerf dans le mollet puis l'implanter dans le visage ou le cou pour redonner une sensation dans l’œil.
Tracey Evison, la maman de la petite fille, a reconnu : "Quand nous avons entendu ce que la procédure impliquait, cela semblait assez surréaliste. Mais nous voulions lui donner les meilleures chances possibles de mener une vie normale - et nous savions que c'était une décision urgente pour garantir que sa vue ne soit pas endommagée de manière irréparable". Les parents ont ainsi donné leur accord pour que leur fille bénéficie de cette chirurgie innovante.
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