La sclérose en plaques et ses traitements
La sclérose en plaques : ses symptômes et ses différentes formes
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui est due à une destruction de la gaine de myéline, la membrane qui entoure les prolongements de certains neurones, et dont l'altération entrave la conduction nerveuse du cerveau au reste du corps.
Ce trouble de la transmission de l'influx nerveux se traduit par différents types de symptômes, selon la zone cérébrale démyélinisée :
- moteurs (faiblesse musculaire, gêne de la motricité),
- sensitifs (baisse de la sensibilité de certaines parties du corps, engourdissement, fourmillements),
- visuels (baisse de l'acuité, vision double),
- cognitifs (troubles de la mémoire, des capacités d'attention),
- urinaires,
- de la coordination et de l'équilibre.
Selon l'évolution de la sclérose en plaques, on distingue trois formes :
- rémittente (première phase de la maladie qui évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission),
- secondaire progressive (cette forme apparaît au bout d'une dizaine d'années d'évolution chez environ 50% des malades),
- progressive d'emblée (apparaissant généralement chez des personnes de plus de 40 ans avec des symptômes qui progressent en quelques mois).
Les traitements de la sclérose en plaques
Le traitement de la sclérose en plaques est pluridisciplinaire.
- Les traitements de fond : les immunomodulateurs comme les interférons ß et les immunosuppresseurs permettent de limiter l'inflammation dans le système nerveux et ainsi de diminuer les poussées. Par exemple, les interférons ß diminuent d'environ 30% la fréquence des poussées dans les formes rémittentes de la sclérose en plaques. Ces médicaments puissants sont généralement administrés par voie sous-cutanée, une fois, trois fois par semaine, voire quotidiennement. La recherche a permis la mise au point de nouvelles molécules ciblant les différentes étapes de la réaction inflammatoire.
- Le traitement des poussées : la corticothérapie est prescrite en cas de poussées sévères.
- Les traitements symptomatiques : les douleurs, les raideurs musculaires et les troubles urinaires sont également pris en charge.
- La rééducation fonctionelle (kinésithérapie notamment).
Certains handicaps nécessitent également une kinésithérapie régulière, tandis qu'un soutien psychologique est souvent nécessaire pour passer certaines épreuves de la maladie.
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