Charge maternelle : un fardeau des femmes
Sia a le sentiment de s’être accomplie à travers la maternité, mais toutes les femmes n’ont pas le même parcours, les mêmes envies. Et pourtant, la société donne l’impression à de nombreuse femmes d’être vu qu’à travers leur capacité de donner naissance à un enfant ou d’être mère. Ce poids (millénaire) est maintenant connu de charge maternelle. Fiona Schmidt, auteur du livre “Lâchez-nous l’utérus”, explique qu’il s’agit de la "somme des préjugés intégrés dès l'enfance qui présente la maternité désirée radieuse et bienveillante comme la norme, une part non-négociable de l'identité féminine, et seul lifegoal qui vaille".
Parmi les préjugés les plus fréquents, les questions du type “alors pour quand le bébé ?”, “combien as-tu d’enfants ?”, “à quand le prochain ?” sont très souvent posées aux femmes et jamais aux hommes. Un autre a priori qui agacent profondément les femmes qui ne veulent pas devenir mère, leur décision est toujours perçue comme un manque de désir momentané, et non un choix mûri. Lorsqu’elles expliquent leur projet de vie, les réponses sont très souvent “tu changeras d’avis plus tard…”, “si tu n’as pas d’enfants, tu le regretteras quand tu seras vieille”.
Ainsi pour beaucoup, la féminité passe forcément par la maternité. Une vision difficile à vivre au quotidien pour les femmes qui ne veulent ou ne peuvent pas avoir d’enfants. D’autant plus qu’à l’inverse la virilité n’est pas liée à la paternité.
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La chanteuse Sia devient grand-mère à l'âge de 44 ans, Elle, 1er juillet 2020