Sida : " changeons l'histoire "
Cet homme sur la photo qui illustre le rapport de l'OMS, est un haïtien de 26 ans, prénommé Joseph. Atteint du sida et condamné à très court terme, il sait que ses parents ont déjà acheté son cercueil. Mais les choses ne se passeront pas ainsi car le dispensaire de Lascahodas, soutenu par des organisations non gouvernementales (ONG), l'Etat haïtien, des communautés et surtout de fonds mondial de lutte contre le Sida, va pouvoir lui fournir une trithérapie. Six mois plus tard, il sourit et porte de l'espoir.
Déjà amorcée depuis plusieurs années, la politique de lutte contre le sida, jusqu'alors principalement focalisée sur la prévention, s'oriente vers le traitement. L'objectif a été fixé : traiter 3 millions de personnes dans les pays en développement en 2005, soit la moitié des 6 millions qui vont mourir dans un avenir proche s'ils ne reçoivent pas de traitement. En 2003, ils n'étaient que 400.000 à bénéficier d'une trithérapie. Aujourd'hui, il manque 75 millions de dollars à la réalisation de ce projet.
Mais les ravages du sida ne se cantonnent pas à l'aspect humanitaire. Le désastre est également économique. L'énergie des pays en développement s'enlise avec la maladie. En effet, n'oublions pas qu'un adulte sur 12 dans certains pays en voie de développement est atteint du sida. Beaucoup reste à faire et dans l'urgence.
A côté de la politique de lutte et des risques économiques, citons deux avancées, l'une concernant la prévention, l'autre le dépistage.
Un test de dépistage oral
Ce test vient de recevoir une autorisation de commercialisation aux Etats-Unis (Ora-Quick d'Orasure Technologies). Disponible dans les laboratoires et les hôpitaux, il suffit de frotter un bâtonnet sur les gencives puis de le placer dans une solution de réactifs. En vingt minutes, le résultat est lisible, avec une fiabilité de 99%. En cas de positivité, une prise de sang reste indispensable.
Un gel anti-sida
En Grande-Bretagne, des chercheurs testent actuellement dans cinq pays africains un gel anti-VIH, qui, placé au fond vagin avant un rapport sexuel, ferait barrière au virus. En cas de résultats concluants, ce produit pourrait être mis sur le marché d'ici 4 ou 5 ans.
Dans le monde, on estime que 34 à 46 millions de personnes vivent avec le virus du sida.
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