La biothérapie, une arme de choix
Efficaces la plupart du temps, les anti-inflammatoires peuvent échouer. Les rhumatologues ont alors recours à une autre classe thérapeutique : les biothérapies, des médicaments issus du génie génétique et produits à partir de bactéries.
"Dans la spondylarthrite, on a identifié des molécules qui provoquent l'inflammation : le TNF ou l'interleukine-17, par exemple, explique le Pr Berenbaum. On peut donc fabriquer des anti-TNF ou des anti-IL17."
Dans ce domaine, les options thérapeutiques sont nombreuses puisque 7 médicaments sont disponibles. "L'arsenal thérapeutique est important", concède le rhumatologue. Leur prescription est toutefois limitée aux rhumatologues hospitaliers – avec un renouvellement possible en médecine de ville.
Ces biothérapies sont des traitements de fond. Elles n'agissent pas directement sur la douleur ou l'inflammation, mais sur les molécules qui provoquent la réaction inflammatoire. Leur rôle est donc de limiter le nombre de poussées, voir les empêcher.
"Dans la spondylarthrite ankylosante, on sait avec certitude que les biothérapies ont une action anti-inflammatoire, souligne Francis Berenbaum. Des études sont en cours pour savoir si certains traitements peuvent ralentir les calcifications et les dégâts osseux qu'on observe dans la spondylarthrite."
Autre bonne nouvelle : ces traitements sont très bien tolérés. "Des réactions inflammatoires peuvent se produire au point de piqûre, confirme le spécialiste. Mais dans l'ensemble, ces médicaments sont bien supportés."
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Spondylarthrite ankylosante : définition et facteurs favorisants, Assurance maladie, 6 février 2018
Les symptômes, le diagnostic et l'évolution de la spondylarthrite, Assurance maladie, 24 avril 2017