Le surmenage, responsable de maladies cardiovasculaires
Les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires
Plusieurs facteurs jouent un rôle dans l’apparition des maladies cardiovasculaires par le biais de la formation de plaques de « graisse » (appelées plaques d’athérome) qui se déposent dans les vaisseaux, notamment dans ceux du cœur (les coronaires) et du cerveau, les obstruant peu à peu. C’est lorsque les vaisseaux sont complètement bouchés par ces plaques d’athérome que survient l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire cérébral.
Ainsi, sont déjà étiquetés comme facteurs de risques cardiovasculaires l’âge, le sexe masculin, les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, le tabagisme, la consommation d’alcool, l’obésité, l’absence d’activité physique, un régime alimentaire inadapté, le diabète, l’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle.
On imagine tout-à-fait que la surcharge de travail ou le surmenage puissent être nocifs pour la santé et pourvoyeurs de maladies cardiovasculaires, ne serait-ce que par le stress engendré, lui-même responsable d’une surconsommation de toxiques tels que le tabac et l’alcool pour tenir ce rythme effréné. De même, une activité professionnelle très prenante ne laisse en général que peu de place pour une activité physique régulière, pourtant vivement conseillée pour éviter la sédentarité et le surpoids. Alors, le travail pourrait-il être un facteur de risque de maladie cardiovasculaire ?
Le surmenage : un nouveau facteur de risque de maladies cardiovasculaires identifié
Une étude scientifique récente* menée à grande échelle objective cette intuition puisqu’elle rend les conclusions suivantes : oui, travailler 55 heures ou plus par semaine expose à un risque significativement plus élevé de maladie coronarienne (c’est-à-dire touchant le cœur) par rapport à une population standard travaillant 35 à 40 heures par semaine. Et surtout, ce surmenage expose à un risque encore plus accru d’accident vasculaire cérébral. Bien sûr, le risque de maladies coronariennes et d’accidents vasculaires cérébraux augmente progressivement entre 40 et 55 heures de travail (ou plus) par semaine.
Ces conclusions sont valables quel que soit le type de métier effectué, que ce soit un travail de bureau, un travail manuel, un travail physique : seul le nombre d’heures travaillées entre en ligne de compte.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.