Le tabac augmente aussi le syndrome métabolique
Le syndrome métabolique correspond à une association de facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, étroitement liées à l'obésité et plus particulièrement à l'obésité abdominale. Le diagnostic se base sur la présence d'une obésité abdominale avec un tour de taille élevé (égal ou supérieur à 102 cm chez l'homme et 88 cm chez la femme), plus deux critères parmi les quatre suivants :
- Triglycérides élevés (supérieurs à 1,5 g/l).
- HDL cholestérol bas (inférieur à 0,5 g/l).
- Hypertension artérielle avec des chiffres égaux ou supérieurs à 130/85 mm Hg.
- Glycémie à jeun égale ou supérieure à 5,6 mmol/l (1,10 g/l).
Selon une étude menée en 2005, le tabac est un puissant facteur de risque. Elle a porté sur 2.273 adolescents âgés de 12 à 19 ans. Parmi les données recueillies, figuraient les taux sanguins de cotinine, le principal métabolite dérivé de la nicotine, afin de connaître l'exposition tabagique de chaque participant. Les concentrations les plus faibles témoignent d'un tabagisme passif et les plus élevées d'un tabagisme actif.
Un syndrome métabolique a ainsi été identifié chez 1,2% des jeunes non exposés à la fumée de cigarettes, chez 5,4% des adolescents subissant un tabagisme passif et chez 8,7% des jeunes fumeurs. Cet effet de la fumée du tabac est encore plus marqué chez les sujets considérés à risque de devenir obèses (identifiés en raison de leur corpulence) : la proportion d'adolescents présentant un syndrome métabolique était respectivement, selon qu'ils étaient non exposés, exposés au tabagisme passif ou eux-mêmes fumeurs, de 5,6%, 19,6% et 23,6%. Pour les personnes se trouvant déjà en surpoids, ces chiffres atteignaient 23,8%, 32,3% et 40,4%.
Au final, le risque de développer un syndrome métabolique augmente de 4,7 en cas d'exposition passive à la fumée des autres, et de 6,1 en cas de tabagisme actif.
Ces résultats confirment les effets délétères de l'obésité et du tabagisme. Or, ces deux facteurs de risque du syndrome métabolique sont évitables. Cette affection elle-même, mène à un risque accru de développer précocement des maladies cardiovasculaires et un diabète.
C'est toute une hygiène de vie qu'il faut repenser pour nos enfants !
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