Tabac, le vrai du faux

1) La nicotine est cancérigène. Vrai.Faux. Faux. La nicotine n'est pas cancérigène, mais c'est cette substance qui est responsable de la dépendance tabagique. En revanche, le tabac contient un nombre considérable de substances hautement toxiques, dont plus de 40 ont été identifiées comme étant cancérigènes. 2) Les substituts nicotiniques doublent les chances d'arrêter de fumer. Vrai. Faux.Vrai, ils multiplient par deux le taux d'abstinence tabagique à six mois, par rapport à un placebo. A un an, 18% des fumeurs ayant été traités par substituts nicotiniques sont abstinents contre 10% dans le groupe placebo. 3) Associer plusieurs substituts nicotiniques en même temps est dangereux pour la santé. Vrai.Faux. Faux. Il est même recommandé dans les cas de dépendance importante d'utiliser deux formes différentes. Par exemple, un patch pour un effet continu durant toute la journée, et ponctuellement, des gommes ou des comprimés en cas d'envie impérieuse de fumer. En règle générale, si l'envie de fumer est toujours présente, malgré les substituts, c'est que la dose nicotinique apportée n'est pas suffisante. 4) Le Zyban est un antidépresseur. Vrai. Faux.Vrai. A l'origine, ce médicament était employé comme antidépresseur aux Etats-Unis, jusqu'au jour où on lui a découvert la propriété de diminuer la dépendance au tabac. Depuis, il est prescrit sur ordonnance dans cette indication. 5) On risque la crise cardiaque si on fume tout en portant un patch nicotinique. Vrai.Faux. Faux. C'est une idée reçue. Pour preuve, les substituts nicotiniques sont recommandés aux fumeurs après un infarctus du myocarde afin de les aider à stopper leur tabagisme. 6) Fumer fait maigrir. Vrai. Faux.Vrai. D'une part le fait de fumer détourne de l'envie de manger, d'autre part, le métabolisme de base d'un fumeur est plus élevé que celui d'un non-fumeur. C'est aussi pourquoi, arrêter de fumer est souvent associé à une prise de poids. Mais ce n'est ni systématique ni irréversible. Une activité physique et une alimentation équilibrée permettent de pallier cet inconvénient. 7) Les substituts nicotiniques diminuent la dépendance tabagique et aident à ne pas prendre de poids. Vrai. Faux.Vrai. Certaines personnes qui arrêtent de fumer, compensent leur manque de nicotine par la nourriture. Le grignotage et le goût accentué pour le sucré provoquent incontestablement une prise de poids. En diminuant les symptômes de dépendance, les substituts nicotiniques aident l'ex-fumeur à ne pas tomber dans ce piège. 8) Arrêter de fumer est une question de volonté. Vrai.Faux. Faux. Le tabac est une drogue, laquelle engendre par définition une dépendance dont il est très difficile de s'affranchir. La rechute ne doit pas générer de culpabilité, mais au contraire décupler votre motivation. 9) Le tabagisme est une toxicomanie. Vrai. Faux.Vrai. C'est pourquoi le sevrage est si difficile, long et semé de rechutes. C'est pourquoi aussi, toute aide est fondamentale (substituts nicotiniques, Zyban, médecin généraliste, tabacologue, aide psychologique, groupe de discussion, entourage, conjoint...). 10) J'ai déjà fait plusieurs tentatives et j'ai toujours repris. C'est la démonstration que je n'arriverai jamais à me séparer de la cigarette. Vrai.Faux. Faux. Toute tentative rapproche de la réussite. Il faut inlassablement réessayer d'arrêter. A chaque tentative, vous accumulez des chances de succès de par vos propres expériences. Vous savez pourquoi vous avez repris, vous connaissez désormais les situations et évènements qui vous ont fait craquer. Vous pouvez développer de nouvelles stratégies d'évitement. 11) Fumer double le risque de souffrir de troubles de l'érection. Vrai. Faux.Vrai. Ce risque est proportionnel au nombre de cigarettes consommées par jour. Et les fumeurs qui souffrent d'hypertension artérielle, voient ce risque multiplié par 27. 12) Les jeunes deviennent beaucoup plus vite dépendants au tabac que les adultes. Vrai. Faux.Vrai. Chez l'adulte qui passe progressivement de l'expérimentation à la consommation régulière, la dépendance s'installe classiquement en environ un à deux ans. En revanche, chez les très jeunes ados, elle se manifeste bien plus tôt. Certaines études montrent que le seuil de la dépendance chez les jeunes apparaît dès deux cigarettes un jour par semaine.Selon une étude canadienne, la dépendance existe déjà chez 10% des jeunes de 13-14 ans en phase d'expérimentation, 28% des fumeurs occasionnels, 48% des fumeurs mensuels, 64% des fumeurs hebdomadaires et 93% des fumeurs quotidiens.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.