Tchernobyl et thyroïde : une relation trompeuse
Le cancer de la thyroïde est assez rare. En France, il représente 1% des cancers. Par ailleurs, la mortalité liée à cette pathologie est faible, car elle se soigne relativement bien. Chaque année le nombre de nouveaux cas est estimé à 1 ou 2 par million d'enfants et à 45 par million d'adultes.Toutefois, depuis plus de vingt ans, l'incidence du cancer thyroïdien augmente. Initialement aassociée aux retombées radioactives de l'accident de Tchernobyl, cette relation de cause à effet n'est toujours pas démontrée. En effet, selon une étude approfondie, menée à la demande de la Direction Générale de la Santé en collaboration entre l'InVS (Institut de Veille Sanitaire) et l'IPSN (Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire), les calculs de risque montrent que cette augmentation ne peut pas être imputable à Tchernobyl. De plus, la fréquence croissante de cette pathologie était déjà initiée avant l'accident nucléaire.En revanche, elle pourrait être attribuée à une meilleure détection de ces cancers, en raison de l'évolution des pratiques de diagnostic.
Si cette étude minimise les risques radioactifs de Tchernobyl sur la santé, elle porte à des recommandations importantes dont l'une est le renforcement de la surveillance des cancers de thyroïdiens en France. Soulignons que l'une de leurs premières manifestations est une grosseur dans la thyroïde (nodule), à la base du cou.
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