Téléphones portables : la polémique repart de plus belle...
On crie prudence, mais les études scientifiques n'apportent pas de preuves solides. C'est dans un tel contexte que les résultats d'un essai suédois prennent part au débat, et ce, très astucieusement, en abordant tout simplement le problème sous un nouvel angle : et si les risques se cantonnaient aux anciennes générations de portables ?
Les chercheurs sont partis du principe suivant : les téléphones analogiques de première génération du système NMT (Nordic Mobile Telephony) devraient avoir les effets les plus visibles, en raison d'une part de leur puissance très élevée, et d'autre part de leur plus longue durée d'exposition. Ils ont donc comparé les expositions téléphoniques et les types de mobiles utilisés de 1 617 patients âgés de 20 à 80 ans, dont des tumeurs au cerveau ont été diagnostiquées entre 1999 et 2000, à un groupe de sujets contrôles.
Les mobiles NMT augmentent de 30 % le risque de développer une tumeur cérébrale et de 80 % chez les personnes ayant utilisé un téléphone portable pendant plus de 10 ans. De plus, le risque de tumeur du côté utilisé pour téléphoner est multiplié par 2,5 par rapport au côté non utilisé.En revanche, aucune hausse du risque n'a été observée pour les portables numériques de type GSM, ni pour les sans-fil.
Encore une fois, cette étude prête à de nombreuses critiques méthodologiques, à commencer bien-sûr par celles des deux constructeurs, Nokia le finlandais, qui produit encore des NMT pour les pays nordiques et la Russie, et Ericsson le suédois, qui clament jusqu'à preuve du contraire, que leurs produits ne présentent aucun risque pour la santé.
Avec 34 millions de téléphones en circulation, rien qu'en France, il est normal que tout à chacun s'inquiète et se sente concerné. Mais en attendant de statuer, nous pouvons au moins éviter un des grands risques du portable, qui lui est parfaitement connu et reconnu : téléphoner au volant...
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.