La télésanté, une opportunité à saisir
Le Centre d'analyse stratégique (CAS) - institution d'expertise et d'aide à la décision placée auprès du Premier ministre - consacre sa dernière note d'analyse à la télésanté. Défini comme l'ensemble des actes et services de santé assurés à distance grâce aux technologies de l'information et de la communication (TIC), cette pratique se développe en France. La télémédecine constitue un sous-ensemble de la télésanté, qui concerne spécifiquement le soin et nécessite obligatoirement l'intervention d'un médecin.
Le développement de la télésanté
La télésanté reste encore largement méconnue des professionnels de santé et du grand public. Présentée comme une réponse, parmi d'autres, aux maux du système de santé français - augmentation des maladies chroniques, vieillissement de la population, manque de spécialistes, déserts médicaux... -, elle soulève un certain nombre de questions qualitatives et économiques. Selon le CAS en effet, la production de santé à distance, destinée à améliorer la qualité et l'accès aux soins, pourrait engendrer une offre de nouveaux services entraînant des dépenses supplémentaires. La télésanté a donc besoin d'un cadre institutionnel, juridique et normatif clair pour se faire accepter et se développer.
Télésanté, téléconsultation, télésurveillance : les grandes axes de la santé à distance
La télésanté se décline à travers différents actes et pratiques. Par exemple, la téléconsultation permet la consultation à distance en médecine spécialisée ou générale ; la télésurveillance offre la possibilité de surveiller des paramètres biologiques à distance notamment dans le cadre de maladies chroniques comme le diabète ; la création de réseaux, plateformes collaboratives, messageries professionnelles ou du dossier médical personnel (DMP, qui doit être progressivement étendu à l'ensemble des patients) permet des pratiques plus collégiales et favorise une réorganisation du système de santé.
Dans une France vieillissante, la télésanté pourrait aussi apporter une contribution à la question de la prise en charge à domicile, notamment par l'intermédiaire des infirmiers. Ces derniers "joueraient un rôle en matière de coaching, de suivi et de coordination, grâce au concours d'outils adaptés". Cependant, à l'heure actuelle il n'existe pas d'outil de travail commun aux infirmiers. Le Centre d'analyse stratégique propose donc de créer un dossier infirmier informatisé qui soit compatible avec le DMP. Au titre des recommandations, le CAS préconise également de développer des actions de sensibilisation à destination des professionnels de santé, d'établir un guide national de bonnes pratiques, de tester pendant deux ans une grille tarifaire pour les actes de télémédecine et d'impliquer davantage les usagers dans la gestion de leur santé.
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