Trop de vitamine A à l'origine de fractures

Une apport régulier et trop important de rétinol (vitamine A) pourrait favoriser le risque de fractures de la hanche chez les femmes ménopausées. Cette constatation pourrait nous amener à reconsidérer les quantités de rétinol présentes dans les compléments vitaminés et celles employées pour enrichir certains aliments.

Enrichir des aliments en vitamines et/ou minéraux, ou prendre régulièrement des compléments alimentaires, permet certes dans certains cas d'éviter des carences, mais attention de ne pas tomber dans l'excès inverse, où trop de vitamines et minéraux risque de se répercuter défavorablement sur la santé.

Selon les résultats d'une étude récemment publiée, de fortes doses de vitamine A, ou rétinol, exercent un effet direct sur le métabolisme osseux, lequel peut se traduire par une fragilisation globale du squelette et ainsi entraîner un risque de fracture ostéoporotique. Plus de 72.000 femmes ménopausées ont participé à cette analyse. Durant 18 années, le nombre de fractures de la hanche et les apports moyens respectifs de vitamine A ont été enregistrés à l'aide d'un questionnaire.Au final, les prises de vitamine A les plus élevées (par l'intermédiaire d'aliments riches en vitamine A ou de compléments vitaminés) ont été associées à une augmentation du risque de fracture de la hanche. Cette relation était moins marquée chez les femmes prenant un Traitement Hormonal Substitutif de la ménopause (THS). Dans cet essai, l'absorption de suppléments en vitamine A accroît de 40% le risque de fracture.

Même si cette étude souffre de certains biais, elle a le mérite de montrer qu'il est nécessaire de reconsidérer certaines notions de supplémentations et particulièrement les quantités employées dans les compléments nutritionnels et dans les aliments enrichis.

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