Troubles psychiques : les thérapeutiques comportementales et cognitives sont efficaces !
Les thérapeutiques comportementales et cognitives permettent de guérir de nombreux symptômes psychiques, en modifiant nos comportements et nos cognitions (conscience de notre environnement). En pratique, c'est en nous aidant à agir, que le thérapeute nous habitue à oublier nos symptômes. Ainsi, quand nous avons réussi à vivre une situation antérieurement anxiogène sans ne plus éprouver d'angoisse, notre cerveau mémorise ce nouvel état de fait et ne déclenche plus les symptômes comme il le faisait auparavant, à la vue d'une foule, d'un avion, d'une araignée, etc.
Dans quelles situations les thérapeutiques comportementales et cognitives ont démontré leur efficacité ?
Un groupe de travail piloté par l'Inserm a publié fin 2004 un rapport sur ce sujet. Plusieurs centaines d'études ont été analysées, dont plus de 700 pour les seules thérapies comportementales et cognitives (TCC). La liste des situations cliniques dans lesquelles les TCC ont démontré leur efficacité est la suivante :
- agoraphobie (peur des foules),
- attaques de panique,
- phobies sociales,
- anxiété généralisée,
- stress post traumatique,
- trouble obsessionnel compulsif,
- états dépressifs de faible intensité,
- états dépressifs d'intensité moyenne,
- états dépressifs aigus,
- prévention des rechutes et des récidives des dépressions ambulatoires,
- dépression hospitalisée,
- réhabilitation sociale de la schizophrénie,
- personnalité borderline chez les femmes (à la limite de la schizophrénie),
- personnes alcoolo-dépendantes,
- boulimie.
Pour toutes ces maladies, les TCC représentent la thérapeutique de choix. Elles sont proposées par des psychiatres ou des psychologues ayant suivi une spécialisation de trois années. Ils sont regroupés dans l'association française de thérapie comportementale et cognitive (AFTCC).
Ce rapport Inserm n'a pas plu à tout le monde et des pressions ont été exercées sur le gouvernement pour qu'il le retire du site du ministère de la Santé. Cette décision a été très contestée ces derniers jours par de nombreux psychiatres. Heureusement, le rapport reste disponible sur le site de l'Inserm et sur celui de l'AFTCC. Qu'il y ait des pressions, c'est inévitable, mais l'information du grand public doit rester prioritaire. C'est la vocation d'e-santé et nous y tenons !
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