Violences conjugales : pour en finir avec le déni
Violence et viol au sein de son propre foyer
Ce crime, normalement puni par loi, n’est pas dénoncé par les victimes en raison de l'étroite proximité existante dans le couple et de l'emprise du conjoint agresseur. De plus, le viol conjugal est encore trop souvent associé au devoir conjugal.
Parmi les femmes agressées, 90% ont subi des violences physiques et près de 19% des violences sexuelles. La moitié désigne leur conjoint comme l'auteur des agressions.
Seules 19% des victimes ont vu un médecin à la suite de ces violences, pourcentage qui tombe à 11% pour les femmes ayant subi des violences sexuelles. Plus de 80% ne se déplacent pas au commissariat ou à la gendarmerie, et moins de la moitié de celles qui ont entrepris cette démarche portent plainte. Le taux de signalements et de plaintes déposés chute encore lorsque le conjoint est l’auteur des violences.
Comment expliquer ce silence ? La crainte que cela se sache, la honte, la culpabilité, la peur de ne pas être crue, le traumatisme, mais aussi la crainte des représailles, la peur que le père de leurs enfants aille en prison, etc., sont autant de freins difficiles à dépasser.
Pour rompre le cycle des violences et inciter les victimes à se défendre, le Collectif féministe contre le viol a lancé une campagne. Un film de 30 secondes a été réalisé pour dénoncer la domination du conjoint dans le cadre du viol, rappeler le cadre juridique de ce crime et inciter les femmes à s’exprimer ou à s’informer. Il existe un numéro de téléphone dédié : Viols Femmes Information au 0800 05 95 95 (appel anonyme et gratuit du lundi au vendredi de 10 à 19h).
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.