- 1 - Le lupus : 9 femmes pour 1 homme
- 2 - La sclérose en plaques : 4 femmes pour 1 homme
- 3 - La polyarthrite rhumatoïde : 3 femmes pour 1 homme
- 4 - Les maladies de la thyroïde : jusqu'à 10 fois plus de cas
- 5 - Le syndrome des SAPL : 5 femmes pour un homme
- 6 - Un facteur de risque en cas de grossesse
- 7 - Le double chromosome X en cause
La sclérose en plaques : 4 femmes pour 1 homme
Tout aussi fréquente, la sclérose en plaques a elle aussi une tendance marquée à toucher le sexe féminin. Elle touche environ 80 000 personnes, dont deux sur trois sont des femmes. Et comme pour le lupus, les hormones sexuelles sont soupçonnées de jouer un rôle dans le nombre de poussées. Ainsi, en période menstruelle, les symptômes ne sont pas les mêmes et la grossesse aurait un effet bénéfique sur les aggravations de la SEP.
"Cela sous-entend qu'il y aurait une influence des hormones féminines dans la prévalence des maladies auto-immunes, mais cela peut recouvrir des mécanismes très différents", avertit toutefois le Pr Zahir Amoura.
Les études se multiplient pour comprendre les phénomènes sous-jacents et tenter de proposer des traitements appropriés. Une démarche importante, car la sclérose en plaque se caractérise par une dégradation progressive de la gaine de myéline qui protège les neurones.
La polyarthrite rhumatoïde : 3 femmes pour 1 homme
A raison de 600 000 patient.e.s touché.e.s, la polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent. Il est lui aussi d'origine auto-immune, provoquant des atteintes articulaires et des déformations.
Evoluant par poussée, cette pathologie touche trois femmes pour un homme, surtout avant l'âge de 60 ans. Autre particularité féminine : ces dames sont plus souvent atteintes d'une autre maladie auto-immune, le syndrome de Gougerot-Sjögren, qui touche aussi les articulations.
Si le rôle des hormones n'est pas directement mis en cause, elles semblent avoir un impact sur l'évolution de la maladie. "La polyarthrite rhumatoïde a tendance à s'améliorer au cours d'une grossesse", confirme le Pr Zahir Amoura. Ce qui n'empêche pas de prévoir un suivi régulier.
L'autre rhumatisme inflammatoire fréquent, la spondylarthrite ankylosante, a légèrement plus tendance à toucher les hommes.
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Fiche "polyarthrite rhumatoïde", Inserm, consulté le 10 avril 2018