Alimentation saine et exercice physique : un risque de diabète divisé par deux !

Une équipe de chercheurs finlandais vient de prouver les bénéfices d'une meilleure alimentation et d'un exercice physique régulier pour prévenir la survenue d'un diabète de type 2 chez les sujets identifiés à risque. Suspectée depuis longtemps, sans être formellement démontrée, apprendre ou réapprendre une hygiène de vie saine divise par deux le risque de développer cette maladie.

Le diabète de type 2 (non insulinodépendant) résulte d'une interaction entre une prédisposition génétique et des facteurs environnementaux. Notamment, on sait que l'obésité et un mode de vie sédentaire représentent les deux principaux facteurs de risque non génétiques de cette maladie bien trop fréquente et en considérable augmentation dans les pays industrialisés. Depuis, les résultats de nombreuses études suggèrent aux patients à risque de diabète de modifier leurs habitudes en termes d'alimentation et d'activité physique, afin de retarder l'apparition de cette pathologie. Toutefois, jusqu'à la publication de cette analyse finlandaise, rien n'était prouvé !

Un risque divisé par deux !

Ont été recrutés 520 sujets à haut risque de diabète avec une obésité et une intolérance au glucose. Seule la moitié d'entre eux a été régulièrement suivie par un nutritionniste dont le programme proposé visait à encourager des changements spécifiques de leur mode de vie, avec notamment 4 objectifs:1. réduction du poids (de 5% ou plus);2. diminution des apports en lipides, dont les graisses saturées;3. augmentation de la consommation de fibres alimentaires;4. accroissement de l'exercice (minimum 30 minutes d'activité journalière).Trois ans plus tard, les auteurs observent un effet très important des modifications des habitudes de vie sur la fréquence du diabète: le risque de développer cette pathologie est de 58% plus faible par rapport au groupe témoin n'ayant pas suivi de programme d'hygiène de vie. Par ailleurs, plus les patients adhèrent au programme, plus le risque baisse.Diminuer les facteurs de risque permet donc bien de réduire le risque de diabète de type 2.

Modifier de vieilles habitudes est excessivement difficile, mais les résultats de cette analyse devraient encourager les patients et les médecins à poursuivre leurs efforts dans cette voie et à promouvoir inlassablement un mode de vie sain.

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Source : New England Journal Medicine, 3 mai 2001, pp 1343 et 1390.