Chirurgie et obésité : à quand l'égalité ?

Va-t-on en finir avec les phrases vexantes ? « Vous êtes trop fort, on ne peut vous opérer. » « Madame, avant l'opération, il va falloir maigrir ». Ce mythe tenace du trop gros pour subir une intervention chirurgicale pourrait enfin disparaître.
© Istock

L'idée selon laquelle le surpoids et l'obésité augmenteraient le risque chirurgical ne semble pas vraiment fondée sur des preuves scientifiques.Afin d'en avoir le cœur net, une équipe de médecins s'est intéressée de près aux 6.000 patients ayant subi une opération chirurgicale programmée dans l'hôpital universitaire de Zurich où ils exerçaient. Ont été exclus de l'étude les sujets immunodéprimés, ayant bénéficiés d'une intervention sous anesthésie locale ou d'une greffe. La grande majorité était de poids normal, tandis que l'obésité légère ne concernait que 9% des patients et l'obésité sévère 4%.

Les auteurs ne constatent aucune différence en ce qui concerne le taux de morbidité, qui est de l'ordre de 16%, ou l'incidence des complications, qui se situe autour des 16% environ. Cette similitude s'observe quelle que soit la sévérité de l'obésité. Une exception cependant, les infections au niveau de la plaie après une chirurgie ouverte touchent plus souvent les sujets obèses, à hauteur de 4% contre 3% des non-obèses.

Ces résultats démontrent que l'obésité n'est pas à elle seule un facteur de risque de développement de complications post-opératoires. Est-ce la fin de la ségrégation en chirurgie contre les patients en surpoids ?Pour en savoir plus sur la gastroplastie : http://www.gastroplastie.cc

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Source : Dindo D. et coll., Lancet, 361 (9374) : 2032-5, 2003.