Le Coca-Cola démasqué

Beaucoup d'athlètes sont persuadés de trouver dans le Coca-Cola les constituants qui optimisent la performance sportive. Rien n'est moins sûr !
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Le grand secret

Le Coca-Cola fut inventé le 8 mai 1886 par un pharmacien d'Atlanta nommé John S. Pemberton qui mélangea par erreur un sirop végétal à de l'eau gazeuse. Séduit par son goût, il décida de présenter sa découverte comme une "boisson hygiénique". Plus d'un siècle plus tard, on n'a toujours pas trouvé le moindre effet hygiénique au Coca ! Mais qu'importe : la mode était lancée et le Coca n'a plus cessé depuis d'engranger les succès. Quant à la formule du produit, elle fait l'objet du plus grand secret et est conservée dans le coffre d'une banque géorgienne sous le nom de code "7X". En fait, le mystère est très relatif. Sur le fond, la formule du Coca demeure assez classique : eau, sucre, acide phosphorique, arômes naturels. Seul le dosage exact des extraits végétaux conserve une part d'incertitude.

Le sucre inutile

Le Coca est une boisson peu recommandable pour l'effort. D'abord, il est trop pauvre en sodium, environ 40 mg/l, ce qui est notoirement insuffisant pour compenser les pertes minérales dues à la sueur. Lors d'efforts de longue durée, le risque de carence est réel. On trouve dans la littérature médicale la description de cas graves d'hyponatrémie(*) chez des athlètes buvant de préférence de l'eau plate ou du Coca. Si le Coca ne comporte pas suffisamment de sel, tout le monde sait en revanche qu'il est très riche en sucre. A raison de 85 grammes de sucre par litre, le Coca contribue d'ailleurs beaucoup au phénomène de prise de poids. Mais cette richesse calorique ne se transforme-t-elle pas en atout pour les sportifs confrontés à de grandes dépenses énergétiques ? Non. Car la concentration du produit est beaucoup trop élevée. Les phénomènes osmotiques produisent une entrée d'eau dans le tube digestif, ce qui, à l'effort, peut accroître les phénomènes de déshydratation et favoriser une diarrhée. Enfin, ce sucre est difficilement assimilable par l'organisme en raison de l'absence des vitamines B1 et B2 qui participent activement à la digestion.

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Source : Wyshak G, Frisch RE: British J. Cancer, 54; J. Adol.Health, 15 (1986 et 1994).