Le Coca-Cola démasqué
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Coca ou café ?

Pour beaucoup d'athlètes, la présence de caféine dans le Coca constitue un avantage. On lui prête de multiples vertus, comme par exemple celle de donner un "coup de fouet" dans les efforts de longue durée. Cette caféine a aussi la réputation de se diffuser très rapidement dans l'organisme. En réalité, c'est l'inverse qui se produit : pour une dose identique de caféine, le Coca produit un pic de concentration plus faible et plus tardif que le thé ou le café. On ne voit pas très bien comment cette cinétique particulière d'assimilation procure un avantage pendant l'effort. Finalement, le seul moment où l'on peut boire du Coca en toute sérénité, c'est après l'effort, pendant une période de 5-6 heures propice à la reformation du glycogène. Veillez toutefois à laisser passer une demi-heure à la fin de l'exercice. Le caractère extrêmement acidifiant de cette boisson risque sinon de contrarier l'élimination des déchets. En outre, l'organisme risque de mal supporter la prise d'un liquide très concentré et glacé de surcroît.

Mauvaises nouvelles pour les os

Non seulement le Coca-Cola n'est pas recommandé pour l'effort, mais en outre il ruine le squelette. Voilà ce qui ressort du travail d'une équipe de chercheurs du Massachusetts. Par une enquête alimentaire rétrospective très méticuleuse, les auteurs ont pu montrer l'existence d'une association très nette entre la consommation de boissons gazeuses au cola et les fractures osseuses. Le principal responsable serait l'acide phosphorique ajouté à la boisson pour une question de goût (le "piquant" du Coca). Mais cet ajout élève fortement les pertes urinaires de calcium, ce qui multiplie par trois le risque de fracture à partir d'une canette consommée quotidiennement.

(*) L'hyponatrémie décrit une baisse brutale du taux de sodium (Na) dans le plasma sanguin, très préjudiciable en raison de la chute de tension.

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Source : Wyshak G, Frisch RE: British J. Cancer, 54; J. Adol.Health, 15 (1986 et 1994).