Deux fois plus de cancers du sein chez les filles Distilbène
Le risque de cancer du sein double chez les filles Distilbène
Le Distilbène a été prescrit à 200.000 femmes enceintes pour prévenir les fausses-couches. Or cette hormone de synthèse a entraîné chez leurs filles des malformations génitales, des troubles de la fertilité et des grossesses compliquées. Aujourd’hui, on associe également à ce perturbateur endocrinien un surrisque de cancer du sein.
Au cours de cette enquête, 3.436 filles exposées in utero au Distilbène ont été comparées à autant de femmes témoins. On observe ainsi un risque deux fois plus important de développer un cancer du sein chez les 80.000 filles Distilbène.
Un surrisque de cancer du sein encore mal appréhendé…
Ce surrisque est similaire à celui des femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein du premier degré (mère, sœur, fille). Les filles Distilbène doivent donc bénéficier d’une surveillance plus rapprochée, et ce d’autant plus s’il y a déjà eu des cancers du sein dans la famille proche. On peut recommander un suivi gynécologique annuel à ces femmes.
On sait encore très peu de choses à propos de ce surrisque dans la mesure où les filles Distilbène ont aujourd’hui dans les 46 ans et que dans la moitié des cas les cancers du sein sont diagnostiqués entre 50 et 69 ans, voire après 69 ans dans 28% des cas…
La troisième génération est touchée elle aussi
Cette étude révèle également un risque de handicaps et de malformations chez les enfants des filles Distilbène : ce nombre d’enfants infirmes moteurs cérébraux plus élevé est attribué à un taux plus important de naissances prématurées.
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