Endométriose : ces 5 aliments et boissons à éviter
L’endométriose toucherait environ 10 % des femmes en France, soit entre 1,5 et 2,5 millions de personnes rien que dans l’Hexagone. Diagnostiquée tardivement dans bon nombre des cas, la maladie gynécologique se caractérise par des douleurs symptomatiques survenant durant le cycle menstruel ou bien pendant les rapports sexuels. Situées au niveau du pelvis principalement, ces douleurs font face à une errance diagnostique qui laisse de nombreuses femmes murées dans un silence gênant.
Endométriose : plus d’une femme sur dix touchée par la maladie
Pathologie très complexe en raison de la méconnaissance générale qui l’entoure, et qui commence tout juste depuis quelques années à faire parler d’elle, l’endométriose touche pourtant de nombreuses femmes à travers le monde. En se développant en dehors de l’utérus, l’endomètre - une muqueuse utérine qui tapisse l’intérieur de l’utérus - subit de plein fouet les changements hormonaux, à chacun des cycles menstruels, se traduisant alors par des douleurs parfois très intenses.
"Je suis plus d’une sur dix. Comme plus d’une femme sur dix en France, je suis ce que l’on surnomme une 'endogirl'. Car, comme plus d’une femme sur dix, je suis atteinte d’endométriose. Cette affection chronique gynécologique encore méconnue, qui nous cause tant de tort au quotidien. Comme plus d’une femme sur dix, j’ai souffert pendant de multiples années en silence, car comme de trop nombreuses personnes et personnel médical le pensent encore, ‘c’est normal d’avoir mal au ventre pendant ses règles’", confie Nantcy Leone, auteure de l'ouvrage "Endométriose, PMA : Comment mieux vivre ton parcours ?".
Le lien entre l’endométriose et la nutrition
Mais comment la nutrition peut-elle réellement intervenir dans la survenue de ces douleurs ? "Au fil des années, j’ai remarqué que je supportais de moins en moins certains aliments. Immédiatement après avoir mangé des plats en sauce, gras ou riches en sucre, je me sentais très ballonnée et les douleurs apparaissaient", a confié Nantcy Leone dans les lignes du média santé Medisite.
En effet, différentes études menées à l’internationale se sont penchées sur le sujet, ces dernières années. L’une d’elles, publiée en septembre 2022 dans la revue spécialisée Nutrition Journal, a établi un nouveau lien entre la consommation de certains aliments et le risque plus ou moins augmenté d’endométriose. Les fibres, oméga-3 et antioxydants présents dans certains aliments ont le pouvoir d’apaiser les symptômes de la pathologie gynécologique.
Toutefois, si certains aliments sont à privilégier pour réduire les douleurs, d’autres sont à éviter, selon l’auteure de l'ouvrage "Endométriose, PMA : Comment mieux vivre ton parcours ? ».
La viande rouge
"Les antibiotiques injectés dans la viande d’élevage tout comme la nourriture donnée aux animaux peuvent perturber notre propre système hormonal. Si vous voulez vous faire un petit plaisir occasionnel avec de la viande rouge, préférez une viande de préférence biologique et nourrie à l’herbe", a confié Nantcy Leone au média Medisite.
Le café
Le café fait également partie des boissons à éviter en cas d’endométriose. Considéré comme étant inflammatoire en raison de ses propriétés, le café peut toutefois être remplacé par une tisane ou de la chicorée, selon les conseils de l’autrice.
Les produits contenant du gluten
Retrouvé principalement dans le blé, l’orge, l’épeautre, le seigle ou le kamut, le gluten ne fait pas vraiment l’unanimité. Complètement évincé de certains régimes alimentaires pour les intolérances qu’il provoque, le gluten n’est pas non plus le bienvenu en cas d’endométriose. "Dans le cas des farines blanches, l’enveloppe du grain (qui contient la vitamine E) est retirée pour une meilleure conservation. La digestion, en principe facilitée par cette vitamine, est ainsi plus difficile. C’est pourquoi il peut être bénéfique de privilégier les farines complètes ou semi-complètes", a expliqué Nantcy Leone sur Mediste.
Les produits laitiers
"Les produits laitiers contiennent aussi des acides gras pro-inflammatoires. Le lait peut aisément être remplacé par des laits végétaux (riz, amande, noisette, avoine, coco…), de chèvre ou de brebis. L’hiver, j’adore me préparer un chocolat chaud au lait de coco sur lequel je parsème quelques amandes effilées. Un délice !", a partagé Nantcy Leone sur Medisite.
L'alcool
Pour l'auteure du livre "Endométriose, PMA : Comment mieux vivre ton parcours ?", "les boissons alcoolisées sont hautement inflammatoires et surchargent l’activité du foie. Les amatrices de vins peuvent se rabattre sur les vins biologiques ou nature (sans sulfites ajoutés)".
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https://nutritionj.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12937-022-00812-x
https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=74772