Endométriose : quelles sont les 5 douleurs de l'endométriose (les 5D) ?

L’endométriose est une maladie inflammatoire liée à l’endomètre (la muqueuse qui recouvre la paroi interne de l’utérus). Associée aux cycles menstruels, cette pathologie se caractérise par la présence de tissus endométriaux en dehors de l’utérus.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

En temps normal, lorsque l'ovule n’est pas fécondée, le sang et les cellules de l’endomètre sont évacués par le vagin lors des règles. Or, chez les femmes atteintes d’endométriose, le positionnement de certains tissus en dehors de la cavité utérine entrave l’élimination de ces saignements. En s’accumulant, les cellules de l’endomètre censées être évacuées irritent la paroi de certains  organes. Elles provoquent alors lésions, adhérences, kystes ovariens et nodules (boules de tissus solides). 

Comme le précise l’ONG EndoFrance : “Lors de la menstruation, sous l’effet des contractions utérines, une partie du sang est régurgité dans les trompes pour arriver dans la cavité abdomino-pelvienne”

Si cette réaction peut être asymptomatique, elle peut également  engendrer des douleurs pelviennes aigues et chroniques, des douleurs difficilement supportables durant les règles et les rapports sexuels pénétratifs.

Les organes touchés par cette maladie sont : 

• les ovaires ;
• les ligaments utéro-sacrés (épaississement fibreux en arrière de l’utérus) ;
• le rectum ;
• la vessie ;
• le vagin.

L’endométriose est par ailleurs responsable de problèmes de fertilité. En effet, 30 à 40% des cas d'infertilité recensés sont dûs à l’endométriose.  

Qu’est-ce qui favorise l’endométriose ? 

L’état actuel de la recherche ne permet pas d’expliquer clairement les causes de l’endométriose. Pour autant, les chercheurs soupçonnent que cette pathologie soit liée à des facteurs héréditaires et environnementaux. 

Parmi les facteurs ciblés par la recherche, la pollution est régulièrement pointée du doigt. 

En effet, il apparaît que l’exposition aux PCB (polychlorobiphényles) est liée à une augmentation de 70% du risque d’endométriose. Selon le Centre de Lutte contre le Cancer Léon Bernard, on  retrouve des PCB dans la fabrication de transformateurs électriques et de condensateurs. On les a également utilisés dans certains adhésifs, peintures, huiles…Comme beaucoup de polluants, on finit par les retrouver dans l’alimentation (poissons, lait et oeufs notamment). 

L’exposition à d’autres polluants tels que les dioxines et pesticides organochlorés sont quant à eux respectivement responsables d’une augmentation du risque d’endométriose de 65% et 23%. 

Traitements hormonaux et chirurgie

A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement ou thérapie permettant de guérir de l’endométriose. Néanmoins des traitements hormonaux voire une opération chirurgicale peuvent être envisagés, notamment afin de réduire les douleurs. A ce sujet, l’ONG EndoFrance déclare : “L’endométriose est une maladie hormono dépendante. Il convient donc de priver l’organisme de l’hormone qui va nourrir les cellules d’endomètre : l'oestrogène. La chirurgie quant à elle permettra d’ôter les nodules et les lésions afin d’éviter une récidive)." 

Les 5D

Afin d’identifier les symptômes de l’endométriose et d’envisager des examens (IRM pelvienne par exemple), médecins et gynécologues se réfèrent souvent aux 5D, les 5 douleurs de l’endométriose. Grâce aux informations d'EndoFrance, E-Santé fait le point sur ces 5D :