- 1 - Gastroentérite à rotavirus : la prévention passe par la vaccination
- 2 - Prévenir la déshydratation sévère, le rôle des solutés de réhydratation orale
- 3 - Gastroentérite : les mesures barrières essentielles
- 4 - L’ordonnance en cas de gastro-entérite : repos et réhydratation
- 5 - Gastro-entérite et probiotiques, à suivre
Gastroentérite : les mesures barrières essentielles
La propagation des gastro-entérites à rotavirus peut être limitée par la mise en place d’une politique de prévention forte vis-à-vis des mesures élémentaires d’hygiène personnelle. Si elles étaient correctement appliquées par la population et le corps médical, des milliers d’épisodes annuels de gastro-entérite seraient évités :
- Se laver systématique les mains (après être allé à la selle, après nettoyage des fesses d'un nourrisson, avant de préparer les aliments et de manger) et des surfaces souillées.
- Utiliser des solutions hydro-alcooliques.
- Eviter les rapprochements tactiles avec des personnes saines quand on se sait infecté.
- Chez le bébé, le conseil d’utiliser de l’eau bouillie pour reconstituer le lait en poudre n’est pas justifié, l’eau n’étant pas un réservoir du rotavirus.
Si ces mesures ont une certaine efficacité à l’échelle d’une population pour limiter la propagation virale, elles sont peu efficaces au sein d’une même famille tant la contagiosité de ces virus est grande.
L’ordonnance en cas de gastro-entérite : repos et réhydratation
Le grand enfant peut présenter des symptômes typiques de gastro-entérite (diarrhée, vomissements, fièvre, douleurs abdominales) pendant 24 h dans 90% des cas, mais ne court aucun danger. Antibiotiques, « antiseptiques intestinaux », médicaments agissant sur la motricité intestinale… n’ont pas lieu d’être prescrits. Les antalgiques sont rarement nécessaires.
Pr Patrick Tounian, chef du service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau (Paris) : « Pas plus qu’avant 3 ans, chez l’enfant comme chez l’adulte, aucun antiémétique traditionnel (contre les vomissements et les nausées) n’a démontré son efficacité. Les deux médicaments disposant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) -le racécadotril et la diosmectite- permettent de réduire de 12 à 24h la durée de l’épisode diarrhéique. Leur intérêt chez le nourrisson est discutable car ils ne le mettent pas à l’abri d’une déshydratation sévère. »
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D’après un entretien avec le Pr Patrick Tounian, chef du service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau (Paris).