IVG par médicaments : comment ça se passe ?
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Il est possible de faire l'IVG à domicile

Actuellement, une IVG sur cinq se réalise en dehors de l'hôpital. Même dans les murs d'un établissement de soins, une sur deux est médicamenteuse. Théoriquement, il serait donc possible d'en pratiquer plus à domicile.

"C'est même préférable, lorsque la patiente n'est pas trop jeune, estime Israël Nisand. 30 % des IVG pourraient se faire à domicile, contre 10 à 12 % actuellement." Le reste des cas correspondrait à des grossesses trop avancées ou à des femmes présentant des facteurs de risque.

"La première règle, c'est d'être accompagnée par un proche informé qui connait les circonstances, indique Nicolas Dutriaux. Les praticiens de villes doivent rester disponibles, au moins par téléphone, pour répondre aux demandes au cours de la procédure."

Une fiche de liaison est remise à chaque patiente qui choisit l'IVG médicamenteuse à domicile. En cas d'alerte, elle doit pouvoir être prise en charge rapidement par une équipe médicale. C'est pourquoi il est nécessaire d'être accompagnée mais aussi de comprendre le français.

Ce choix est toutefois limité dans le temps. Après neuf semaines d'aménorrhée, l'IVG se fait en hôpital de jour. Le motif invoqué est très terre à terre : des antalgiques plus forts peuvent être utilisés. "Si les établissements ont une équipe d'anesthésie dédiée, ils peuvent proposer une péridurale après 10 semaines."

Par ailleurs, la gestion de l'embryon expulsé répond à des règles spécifiques. En France, l'élimination des déchets biologiques est strictement encadrée, pour éviter notamment des transmissions d'agents pathogènes.

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Source : L'interruption volontaire de grossesse (IVG) en France, Assurance maladie, 21 mars 2018
IVG.gouv.fr, site du gouvernement sur l'IVG
L'interruption volontaire de grossesse, Recommandations pour la pratique clinique du CNGOF, 2016