Un label bien vieillir pour les villes qui s'engagent
Un label " bien vieillir - vivre ensemble "
La création de ce label - dont l'intitulé exact est "Bien vieillir - Vivre ensemble" - s'inscrit dans le cadre du plan national "Bien vieillir" 2007-2009. Lors de la conférence de presse de présentation du label, Roselyne Bachelot-Narquin a rappelé que "nous sommes actuellement en pleine transition démographique". En 2010, la France comptera en effet plus de dix millions de personnes âgées de plus de 65 ans. Ce chiffre représente aujourd'hui 16% de la population française, mais cette proportion devrait atteindre 28% dans une quarantaine d'années.
Pour la ministre de la Santé, "cette évolution ne concerne pas seulement les intéressés, qui, vivant plus longtemps, aspirent à vivre mieux ; mais elle constitue aussi un défi majeur que tous, ensemble, nous devons relever". Le label doit y contribuer en incitant les communes à prendre en compte cette dimension essentielle dans la vie de la cité. L'objectif affiché est en effet "d'inciter les villes à devenir plus accueillantes pour leurs aînés en encourageant le 'vieillissement actif', c'est-à-dire en optimisant les possibilités de bonne santé, de participation et de sécurité des personnes âgées afin d'accroître la qualité de la vie pendant la vieillesse".
Ce nouveau label est mis en place par le ministère de la Santé, en partenariat avec l'Association de maires de France (AMF) et l'association parlementaire "Vieillir ensemble", qui regroupe des députés ou sénateurs particulièrement investis dans cette question. Son attribution s'entoure d'un certain nombre de garanties. Pas question en effet d'attribuer le label sans qu'il corresponde à un véritable engagement durable de la ville ainsi distinguée.
Le label sera décerné par un comité de sélection. Les communes candidates devront tout d'abord désigner un élu référent, qui sera chargé de porter le dossier et de veiller à la mobilisation de l'ensemble des services municipaux concernés. Ce référent sera secondé par un comité de pilotage comprenant au moins - outre l'élu désigné - un chef de projet, un représentant des institutions de santé de la ville (par exemple le directeur de l'hôpital ou de la maison de retraite), un représentant des organisations de personnes âgées et un travailleur social dans le secteur de la famille et des actions intergénérationnelles.
Le dossier de candidature prévoit également l'obligation de dresser un état des lieux actuel des actions mises en oeuvre dans le secteur des personnes âgées, mais aussi d'établir un plan d'action sur trois ans et un agenda prévisionnel sur cinq ans, avec des mécanismes de suivi et la mise en place d'indicateurs. L'agenda doit notamment prévoir la réalisation d'un "audit urbain", identifiant les différents points d'amélioration. Les expériences et les résultats des villes labellisées seront mutualisés au sein d'un réseau national, afin de favoriser la diffusion des bonnes pratiques.
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