Médicaments et personnes âgées : le casse-tête
Ce rapport, qui sera officiellement présenté en septembre, indique également que près d'un sujet âgé sur deux ne suit pas le traitement proposé par son médecin. Une telle non-observance, qui génère un gaspillage de l'ordre de 40 à 50% des médicaments prescrits, conforte le gouvernement dans sa décision de dérembourser les spécialités pharmaceutiques jugées inefficaces, afin d'atténuer le déficit de l'assurance maladie.
Les personnes âgées consomment trois à quatre fois plus de médicaments que les autres. En 2001, les plus de 65 ans représentaient 16% de la population française, mais 39% de la consommation de médicaments de ville. Elles prennent en moyenne 3,6 médicaments par jour. Les pharmaciens voient même passer des ordonnances comportant jusqu'à 7 produits.
Autre constat, tandis que les sujets âgés sont les premiers bénéficiaires des médicaments, paradoxalement ils ne sont pas suffisamment évalués dans cette population. Avec un tel rapport bénéfice/risque incertain, les médecins ont souvent du mal à prescrire de façon optimale. De plus, les personnes âgées étant plus fragiles et plus fréquemment sujettes aux effets indésirables, la multiplication des produits sur une ordonnance s'avère de plus en plus risquée.
Quelles solutions ?
- On pourrait envisager, comme cela se pratique aux Etats-Unis, d'inciter le patient âgé à faire une fois par an le point sur la liste de ses médicaments.
- Les pharmaciens, pour qui les personnes âgées constituent une clientèle fidèle et bien connue, pourraient également être sollicités.
- Le Ministère de la santé pourrait aussi limiter les listes de médicaments à 5 produits.
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