Seniors : gare aux risques insoupçonnés des médicaments !
- 1 - Médicaments contre les chutes, confusion mentale, malaises et syncopes, problèmes digestifs…
- 2 - Médicaments : ' Le cachet rouge pour le coeur, le jaune pour le cholestérol, le blanc pour le sucre, le bleu pour dormir... '
- 3 - Le traitement médicamenteux d'un senior est à gérer avec beaucoup plus de finesse que celui d'un adulte
Médicaments contre les chutes, confusion mentale, malaises et syncopes, problèmes digestifs…
Un médicament, même utilisé isolément, est souvent responsable d'effets indésirables. La plupart du temps désagréables, ceux-ci deviennent parfois graves.
Ainsi, les molécules intervenant sur la tension (hypotenseurs), le sommeil (benzodiazépines), le système nerveux (neuroleptiques) ou les muscles (corticoïdes, hypolipémiants) sont fréquemment responsables des chutes.
Les malaises ou les syncopes sont régulièrement le fait d'une baisse brutale de la tension lors des changements de position (couché-debout) ou de troubles du rythme cardiaque et beaucoup de traitements sont incriminés, comme les diurétiques, les laxatifs au long cours, les bêtabloquants et autres médications utilisées en cardiologie…
Les problèmes digestifs sont très variés : altération du goût des aliments (certains antibiotiques), nausées, anorexie ou diarrhée (certains antibiotiques, anti-inflammatoires), constipation (certains traitements pour le cœur ; dérivés de la morphine : traitement contre la douleur).
Parfois et c'est plus grave, le fonctionnement des reins ou du foie est perturbé.
Médicaments : ' Le cachet rouge pour le coeur, le jaune pour le cholestérol, le blanc pour le sucre, le bleu pour dormir... '
Sachant qu'un seul médicament est source d'effets indésirables, on imagine un peu ce que les mélanges risquent de provoquer. Chez les seniors, certaines associations sont responsables de vrais problèmes de santé. En effet, l'organisme vieillit et les maladies aiguës ou chroniques augmentent sa fragilité. L'effet bénéfique du médicament est contrecarré par les risques qu'il fait courir. Pourtant, il est possible d'éviter la moitié des effets indésirables en respectant quelques principes :
1- Consultez votre médecin de famille
Il vous connaît, souvent depuis longtemps et sait ce qui est indiqué ou non pour vous. Si d'autres praticiens (cardiologue, ophtalmologue) vous prescrivent des médicaments, indiquez leur votre traitement habituel. De plus, chaque médecin appliquera les principes suivants :
- dans la mesure du possible, traiter la cause de la maladie au lieu de multiplier les remèdes pour chacune de ses manifestations ;
- ne prescrire un médicament que si nécessaire, c'est-à-dire après l'échec des règles simples d'hygiène de vie (régime contre le cholestérol par exemple) ;
- adapter la dose en fonction de l'âge, du poids et surtout du fonctionnement des reins et du foie ;
- expliquer très précisément la prescription : son intérêt, les effets à surveiller par le patient ou son entourage, les interactions dangereuses ;
- surveiller et remettre systématiquement en question les traitements au long cours : faut-il poursuivre ? Dans quel but ?
- avoir toujours à l'esprit qu'un nouveau symptôme peut être d'origine médicamenteuse, même quand on n'y pense pas !
2- N'ajoutez rien, n'enlevez rien à votre ordonnance...
Le problème avec certains traitements au long cours, c'est qu'ils sont parfois contraignants et compliqués à suivre. Chacun peut-être tenté d'enlever l'un ou l'autre remède ou même de le remplacer... De plus, la facilité d'accès à toute une panoplie de médicaments présentés sur les comptoirs de pharmacie incite au danger, c'est-à-dire à traiter de son propre chef les petits désagréments passagers (nausées, toux, douleurs etc). Sans compter avec la grande tentation de reprendre une boîte laissée au fond de l'armoire qui n'avait pas si mal marché la dernière fois, ou d'accepter cette autre que vous tend votre voisin en vous disant qu'elle est mi-ra-cu-leuse !
C'est établi : 1/3 des personnes prennent en automédication des molécules qui, utilisées dans de mauvaises conditions, ne sont pas sans risque (aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens, laxatifs au long cours).
3- Pour ne plus prendre n'importe quel médicament, n'importe comment, faites (ou faites faire) le ménage dans votre armoire à pharmacie !
Vous verrez qu'il y a toujours fort à faire, quand on s'attaque au problème...
- Vérifier les dates de péremption.
- Enlever tout ce qui n'est pas le traitement en cours. Prenez l'habitude de rapporter les médicaments non terminés au pharmacien, cela vous aidera à faire place nette.
- Ne jamais reprendre, sans l'avis préalable de son médecin, un traitement prescrit quelque temps plus tôt (antibiotiques, anti-inflammatoires).
- À fortiori, ne jamais accepter un remède d'un proche et ne pas puiser dans la réserve du conjoint !
- Bien connaître le rôle de chaque médicament. En cas de doute, le pharmacien et le médecin peuvent vous aider.
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