Ménopause : moins de 15% des femmes reçoivent un traitement efficace

Dans une vaste étude, parue dans la revue Cell, des experts internationaux pointent du doigt les lacunes persistantes concernant la reconnaissance de la ménopause, sa prise en charge, et proposent des pistes d'amélioration. On fait le point.
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Mal considérée, sous-estimée, la ménopause est une période durant laquelle de nombreuses femmes se retrouvent souvent démunies. L’arrêt définitif de la production ovarienne marque la transition vers une nouvelle page de vie, que les femmes traversent avec plus ou moins de soubresauts.

Et pour cause, les symptômes annonçant la ménopause sont ressentis avec plus ou moins d’intensité. Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, altération de l’humeur, fatigue, vieillissement de la peau, sécheresse vulgo-vaginale, troubles urinaires, anxiété, douleurs articulaires…

La pléiade de manifestations, distinctes d’une femme à l’autre, peut elle-même renforcer le stress et l’appréhension associés à cette période. Ces maux quotidiens, qui peuvent durer plusieurs ou moins longtemps, se conjuguent bien souvent à la pudeur et la gêne d’exprimer ces difficultés et les tourments à son entourage.

La traversée de la ménopause se mue alors en expérience douloureusement silencieuse, laissant parfois le champ libre à une impression de solitude pour les femmes qui ne se sentent pas écoutées.

Le tabou de la ménopause

Le regard biaisé que porte la société sur la ménopause (associé à nombre d’idées reçues et à la perception négative de la vieillesse) n’encourage pas les femmes à parler de leur expérience.

Minimisée, la question de la ménopause, de ses symptômes et du bien-être physique et psychologique féminin pendant cette période, reste un sujet tabou. Un sondage Essity a mis le doigt sur le peu de sensibilisation sur la problématique de la ménopause, révélant que 44% des femmes interrogées se disent insuffisamment informées sur la ménopause et ses effets. Un défaut d’information qui complique la prise en charge et l’accompagnement adéquats des concernées.

Ménopause : des lacunes persistantes

Une nouvelle étude, parue le 6 septembre dans la revue Cell, met en évidence l’effet pervers de ce manque de considération sur le traitement des femmes ménopausées. Une équipe d’experts de la ménopause de renommée mondiale s’est penché sur sept décennies de recherches réalisées sur le sujet pour en dresser un constat implacable : moins de 15 % des femmes éprouvées par la ménopause reçoivent un traitement efficace pour leurs symptômes.

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