Obésité : le camu-camu pourrait-il enrayer le fléau ?
Un français sur dix est obèse, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Un chiffre qui devrait encore augmenter ces prochaines années. La solution ? Le camu-camu, un fruit venu d'Amazonie, selon des chercheurs canadiens. Ils publient leur étude dans le British Medical Journal, le 31 juillet 2018.
Pour mesurer l'action du camu-camu sur l'obésité, les scientifiques ont administré une alimentation riche en gras et en sucrose à des souris. Une partie des animaux a également reçu une dose quotidienne d'extrait brut de camu-camu. Ces souris traitées ont présenté :
- une prise de poids inférieure, à partir du 14ème jour;
- une moindre accumulation de graisse dans l'organisme, notamment dans les viscères, sous la peau et dans le tissu adipeux brun (un des types de graisse corporelle);
- une sensibilité à l'insuline améliorée; les personnes obèses sont souvent "résistantes" à l'insuline et risquent alors l'hyperglycémie (un fort taux de sucre dans le sang).
Obésité et maladies associées
Le camu-camu préviendrait l'obésité et ses maladies associées, concluent les auteurs. Ils évoquent par exemple la stéatose hépatique, induite par l'alimentation. La stéatose-hépatique non-alcoolique (NASH) est une maladie dégénérative du foie. Surnommée "maladie du foie gras", elle expose au risque de contracter une cirrhose. La dysbiose liée à l'obésité (déséquilibre du microbiote, autrement appelée flore intestinale) pourrait également être évitée avec un traitement de camu-camu.
Le Myrciaria dubia, ou camu-camu, est un fruit de la même famille que la goyave. Originaire de la forêt amazonienne, il regorgerait de multiples bienfaits. Outre son effet bénéfique sur l'obésité, le camu-camu serait également un antioxydant et un anti-inflammatoire.
Surveiller son IMC
L’obésité est un excès de masse grasse corporelle qui entraîne des conséquences néfastes sur la santé. L’indicateur pour approcher cet excès de masse grasse est l’indice de masse corporelle (IMC), supérieur à 30 kilogramme par mètre carré.
L’obésité abdominale est la plus problématique vis-à-vis du risque pour la santé car elle prédispose notamment au diabète et aux complications cardiovasculaire s. En revanche, lorsque le tissu adipeux est réparti de façon globale ou concentré sur la partie inférieure du corps, il expose plutôt à des complications mécaniques (arthrose des genoux, insuffisance veineuse etc.).
Vidéo : Minceur : comment calculer son indice de masse corporelle
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L’obésité et l’économie de la prévention : Objectif santé - Indicateurs-clés en France, OCDE, consulté le 4 septembre 2018