Peut-on arrêter de bouger la nuit ?
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Agitation des jambes : mouvements périodiques et jambes sans repos

Les agitations nocturnes peuvent aussi être liées à un trouble appelé mouvement périodique des jambes. "Ces mouvements sont des contractions en flexion (de la jambe, de la cuisse, du pied, d’un orteil, unilatérales ou bilatérales), survenant pendant le sommeil, qui peuvent devenir gênantes par leur fréquence, hachant le sommeil pendant la nuit car elles provoquent souvent un sursaut. Elles peuvent aussi réveiller le ou la voisin·e de lit qui reçoit des coups" détaille le docteur Lefrançois.
Que faire ? Consulter son médecin, qui pourra rechercher et traiter le cas échéant une carence en fer ou un déficit en dopamine, une molécule de communication entre les neurones impliquée dans le contrôle des mouvements.

Au-delà de ces dosages, un diagnostic plus poussé sera nécessaire car dans 80% des cas, les mouvements périodiques des jambes sont associés au syndrome des jambes sans repos. "Ce problème chronique consiste en des sensations (très) désagréables dans les membres inférieurs : fourmillements, picotements, brûlures, décharges électriques… qui entraînent un besoin impérieux de bouger les jambes, de se lever et de marcher pour les faire disparaitre" constate le docteur Lefrançois.
Comment soigner ce syndrome ? "Outre les règles d’hygiène de vie classiques, il faudra éviter la sédentarité et bouger tous les jours. Par ailleurs, même s’il ne s’agit pas directement de symptômes liés à une insuffisance veineuse, la prévention et le traitement de celle-ci apportent une aide réelle, comme par exemple se passer de l’eau froide le soir juste avant le coucher sur les deux jambes, du dessus du genou jusqu’aux pieds", selon le médecin.

Cas plus extrême : le somnambulisme

Les mouvements nocturnes peuvent également revêtir la forme du somnambulisme, qui se traduit par le fait de se lever et de déambuler alors que le cerveau dort profondément. "Spectaculaire, impressionnant, et pourtant bien banal chez l’enfant, il disparaît le plus souvent à l’âge adulte", note le docteur Lefrançois.
Comment réagir ? "Il ne faut surtout pas chercher à réveiller l’enfant mais il faut doucement le reconduire vers son lit. Vous pouvez aussi sécuriser son environnement nocturne (barrière en haut de l’escalier, fenêtres impossibles à ouvrir, etc…) et veiller à un bon équilibre psychologique de la vie de tous les jours, qui ne peut qu’être favorable" recommande le spécialiste. Chez l’adulte, les médecins pourront envisager un traitement médicamenteux notamment à base d’anxiolytiques et une prise en charge psychologique, une psychothérapie brève, des séances d’hypnose ou encore une thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

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Source : Merci au docteur Jérôme Lefrançois, médecin généraliste et membre de la Société Française de Recherche et de Médecine du Sommeil (SFRMS), cofondateur de l’Ecole de la Santé à Divonne-les-Bains et co-auteur avec Véronique Deschamps de l’ouvrage Les erreurs qui vous empêchent de dormir, ré-édité en novembre 2018 aux Editions Alpen.
De quel trouble du sommeil souffrez-vous ? Fondation Sommeil (Montréal, Québec), page consultée le 20 novembre 2018 
Valérie Cochen De Cock . Les mouvements anormaux au cours du sommeil. Neurologie 2010;2(1):12-15. doi:10.1684/nro.2009.0117