... et consommer plus de féculents
C'est-à-dire de pain, de pâtes, de riz, de pommes de terre et de légumes secs. La tâche s'avère ardue. Ces aliments - bien que des progrès aient été faits - conservent encore trop la désastreuse image de produits qui font grossir. Sauf peut-être pour les pâtes : grâce à une efficace campagne de publicité datant de plusieurs années et aux sportifs qui les consomment largement, elles se sont inscrites dans les têtes comme riches en glucides lents et bénéfiques. Dans sa communication, le PNNS explique clairement que ces aliments sont fournisseurs de glucides lents et que ceux-ci doivent fournir 50% des calories quotidiennes. Ce qui n'est pas nouveau : les normes de l'équilibre alimentaire ont été définies, il y a plus de 50 ans, depuis les débuts de l'étude de la nutrition. Mais, pour toutes sortes de raisons, au fil des années, les glucides furent « maudits » et les féculents installés dans cette fausse image d'aliments qui font grossir. Le fait de souvent les nommer « sucres » n'a fait que compliquer les choses et brouiller les idées. Marche à suivre Mettez du bon pain sur la table, bien frais, bien croustillant, complet de préférence car il contient plus de fibres et de sels minéraux. Quand vous n'avez pas le temps de cuisiner, faites des pâtes ou du riz, tout le monde en mangera plus de façon à avoir son quota de glucides lents. Les légumes secs ne sont pas longs à cuisiner quand ils sont en boîte et au naturel : ils font de très bonnes salades.
Biscuits : produits gras et sucrés
La consommation française de biscuits est en moyenne de 9 kg par an et par personne. La biscuiterie est un énorme marché qui ne cesse de se développer. Les industriels innovent régulièrement dans de nouveaux produits dont la majorité sont à destination des enfants. Faciles à consommer, les biscuits ont remplacé les traditionnelles tartines de leur petit-déjeuner et de leur goûter. Produits gras/sucrés dont il faut diminuer la consommation ou féculents à consommer plus souvent ? Tous contiennent des lipides (gras) et du sucre, ce qui en fait des produits gras et sucrés mais aussi de l'amidon, glucide lent des féculents et venant de la farine. Les valeurs nutritionnelles des biscuits sont très différentes selon que ceux-ci sont plus ou moins secs (comme les petits beurres) ou bien fourrés de chocolat ou d'autre chose, toujours très sucrée. Ainsi 100 g de petits beurres renferment 10,9 g de lipides, 75 g de glucides dont 20,5 g de sucre et 54,5 g d'amidon. Mais pour 100 g de biscuits chocolatés, c'est 24 g de lipides, 34,3 g de sucre et seulement 26,1 g d'amidon. Pour ceux fourrés de pulpe de fruits, la moyenne est de 77 g de glucides dont 55,7 g de sucre et 17,3 d'amidon.La pub d'un leader de ces produits, fourré à la crème vanillée, avance les arguments suivants : 75 g de glucides qui apportent de l'énergie se délivrant au cours de la matinée, 21 g de lipides qui servent pour une réserve d'énergie. Rien n'est faux, si ce n'est que les glucides sont en majorité du sucre pur et que si les lipides se stockent en réserve d'énergie, encore faut-il que celle-ci soit dépensée ! Ce qui n'est pas forcément le cas. Quels que soient les arguments publicitaires, ne vous y laissez pas prendre. Les biscuits sont pour la grande majorité d'entre eux des produits gras et sucrés dont il convient de ne pas faire un usage immodéré. Marche à suivre Les biscuits sont à utiliser en dépannage lorsqu'un enfant n'a vraiment pas le temps de goûter autrement. De bonnes tartines de pain frais, légèrement beurrées et confiturées, avec un laitage constituent le goûter idéal, équilibré. Même chose pour le petit-déjeuner : trempées dans un bol de lait, les tartines se mangent aussi facilement que des biscuits. Et elles reviennent moins chères que les biscuits !
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