Portable : un risque accru de tumeur en cas d'usage intensif
Des chercheurs épidémiologistes bordelais se sont penchés sur le cas de 447 personnes atteintes d’une tumeur cérébrale bénigne ou maligne, diagnostiquées entre 2004 et 2006. Comparativement à un effectif deux fois plus important de personnes pris au hasard dans la population, leur étude a montré une association statistique entre un usage intensif du portable (plus d’une demi heure par jour) et le développement d’une tumeur cérébrale. Même si cela ne veut pas dire qu’il existe forcément un lien de cause à effet, le seul fait que cette association soit retrouvée, pose question.
Pas de preuve irréfutable, mais un doute de plus en plus sérieux
En 2010, l’étude internationale Interphone avait déjà laissé planer un doute quant à la possibilité d’un risque accru de tumeurs cérébrales chez les usagers intensifs du portable.
D’autres études ont bien penché depuis en faveur d’une innocuité des portables, mais leur financement par des opérateurs de téléphonie jette un doute sur leur crédibilité. Et tandis que les études se contredisent, le nombre d’usagers explose, notamment chez les jeunes. Même si les téléphones actuels émettent moins de radiofréquences que leurs ancêtres d’il y a dix ans, le fait que les tumeurs cérébrales peuvent mettre des années à apparaître (et donc que l’explosion de tumeurs cérébrales est peut-être encore à venir) doit inciter à la plus grande prudence.
Précautions d’usage
En attendant d’en savoir plus, il est impératifs :
- de choisir un appareil dont le débit d’absorption spécifique (DAS) – qui correspond à la puissance du rayonnement absorbé localement par le corps humain - est le plus bas possible : inférieur à 0,7 watts / kg, de préférence.
- d’utiliser aussi souvent que possible un kit main libre pour éloigner le téléphone du cerveau.
- et de limiter ses appels à l’essentiel, quitte à recourir au bon vieux téléphone filaire de la maison pour les échanges dont on sait pertinemment qu’ils vont durer !
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