La pyromanie se révèle généralement vers l'adolescence
La pyromanie concerne essentiellement des hommes (à l'inverse de la kleptomanie, qui est plutôt féminine !). Ce trouble peut débuter dès l'enfance, mais il se manifeste plus souvent à l'adolescence ou en début de vie adulte. Généralement, avant de passer à l'acte, le futur pyromane est déjà fasciné par les incendies. Son intérêt se révèle par le choix de ses lectures, des objets qu'ils affectionnent, par le thème récurrent du feu dans les discussions avec ses amis, et parfois, par le choix de devenir pompier, le meilleur des métiers pour approcher les incendies ! Compte-tenu des conséquences gravissimes de ce trouble, dès les premiers signes, un suivi psychiatrique s'impose.
Le pyromane n'est pas un criminel, mais le code pénal ne l'oublie pas
Le pyromane n'est pas considéré par la loi comme un incendiaire criminel. Il est néanmoins passible de lourdes peines. Jacques Chirac l'a rappelé récemment face à la vague exceptionnelle des incendies. En s'adressant aux procureurs, il a déclaré : « infligez aux coupables des sanctions d´une extraordinaire gravité ». Le Code pénal considère en effet que les incendies volontaires sont des faits gravissimes et prévoit un arsenal de peines très dissuasives. Par exemple, en cas de mort, le pyromane encourt la perpétuité et une amende de 150.000 euros. Toute la difficulté pour le magistrat est de déterminer la part de responsabilité (selon le critère de discernement) du pyromane, qui relève tantôt de la prison, tantôt d'un placement en psychiatrie, puisque selon le même Code Pénal « n'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. »
* D'après Psychiatrie, J.D Guelfi, PUF fondamental.
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