Rappel de médicaments à base d’irbesartan à cause d’un risque cancérogène
Après le valsartan, l’irbésartan. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonce dans un point d’information daté du 11 janvier 2019 le rappel de lots de médicaments contre l’hypertension artérielle à base d’irbésartan. La présence d’impuretés classées comme cancérogènes probables est à l’origine de ce rappel de médicaments.
"Pas de risque aigu pour la santé des patients"
La substance en cause est la NDEA (ou N-nitrosodiéthylamine). La présence de cette impureté avait déjà provoqué le rappel du valsartan, également antihypertenseur, en novembre 2018. Plus tôt, au mois de juillet, la détection de NDMA ou N-N-nitrosodiméthylamine avait déjà déclenché une vague de rappel de valsartan. La NDEA, tout comme la NDMA, sont classées comme probablement cancérogène chez l’humain par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon l’ANSM, la présence de ces impuretés ne représenterait "pas de risque aigu pour la santé des patients".
Si vous suivez un traitement à base d’irbésartan, n’arrêtez en aucun cas de prendre ce médicament, "tout arrêt brutal de ce type de traitement exposant à un risque de poussées hypertensives, décompensations cardiaques, accidents neurologiques…" note l’ANSM dans son point d’information. Rapprochez-vous plutôt de votre pharmacien ou de votre médecin pour adapter votre traitement et recevoir un lot de médicament non concerné par le rappel.
©ANSM
D'autres rappels de lots sont à craindre
L’ANSM s’inquiète surtout du risque de tensions d’approvisionnement pour ces médicaments contre l’hypertension artérielle. D’autant que d’autres rappels pourraient être attendus : « En France, il s’agit du premier rappel de lots de sartan, autre que le valsartan », observe l’ANSM. Mais "des contrôles continuent d’être réalisés sur les spécialités à base de sartan déjà présentes sur le marché et susceptibles d’être concernées par la présence de NDMA ou NDEA. Il n’est pas exclu que d'autres sartans puissent donc faire l’objet de prochains rappels de lots."
Pour éviter toute rupture de stock, l’ANSM a donc demandé "aux laboratoires commercialisant des médicaments à base de sartan non concernés par le défaut de qualité, ou d’autres alternatives, d’intensifier leur production".
Depuis le mois de juillet 2018, l ’ANSM a mis en place un numéro vert (0 800 97 14 03) pour répondre aux interrogations des patients.
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