Risque oculaire : deux traitements du mélanome sous surveillance renforcée
Indiqués dans le traitement du mélanome chez l'adulte, les spécialités Zelboraf® (vemurafenib)et Cotellic® (cobimetinib) produites par le laboratoire Roche font l'objet d'une surveillance renforcée, indique l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). "Le risque d’atteintes ophtalmiques est un risque identifié du vemurafenib incluant des uvéites (fréquent), desocclusions de la veine de la rétine (peu fréquent) et du cobimetinib incluant des rétinopathies séreuses (très fréquent), vision trouble (très fréquent) et des déficiences visuelles (fréquent)" rapporte l'ANSM dans son communiqué du 7 septembre.
- L'uvéite correspond à une inflammation de l'uvée, la partie qui se trouve au centre de l'oeil et qui est composée de l'iris, de la choroide et du corps ciliaire.
- Les rétinopathies séreuses se caractérise par un gonflement au niveau de la rétine qui diminue ou fausse la vision.
Vision floue : ouvrez l'oeil !
Ces risques sont explicités dans les notices des médicaments mais "les patients doivent être surveillés de manière régulière afin de détecter l’apparition ou l’aggravation de symptômes de troubles visuels ou l’aggravation de troubles visuels préexistants" recommande le laboratoire Roche dans un courrier adressé aux professionnels prescripteurs. Il explique que "des retards au diagnostic et/ou à la prise en charge ont été rapportés dans certains cas, ayant une incidence sur le pronostic visuel du patient" et demande aux ophtalmologues de parler des risques de ces médicaments quand des symptômes traduisant une uvéite, une occlusion veineuse de la rétine ou une rétinopathie. "Les patients traités par ces molécules doivent être informés qu’un examen ophtalmologique approfondi doit être réalisé rapidement en cas de survenue d’un trouble de la vision (diminution de la vision centrale, vision floue ou perte de l’acuité visuelle) ou d’un oeil rouge ou douloureux, afin d’assurer une prise en charge rapide et adaptée pour prévenir le risque de complications. Une adaptation du traitement (réduction de dose, interruption voire arrêt de traitement) devra être alors discutée avec l’oncologue ou le dermatologue spécialiste en oncologie qui suit le patient, en fonction de la symptomatologie des troubles visuels observés et de l’état clinique du patient."
Qu'est-ce qu'un mélanome ?
Le mélanome est un cancer issu de la transformation des mélanocytes en cellules cancéreuses. Les mélanocytes sont les cellules pigmentaires qui donnent leur couleur à la peau, aux poils et aux cheveux. Il existe quatre types de mélanomes, à savoir :
- le mélanome superficiel extensif : à croissance plus ou moins rapide, il représente 8 cas de mélanomes de la peau sur 10 ;
- le mélanome de Dubreuilh : à croissance lente, il touche plutôt les personnes âgées ;
- le mélanome acral lentigineux : à croissance moyennement lente, il peut apparaître sur la plante des pieds ou la paume des mains, autour des ongles…
- le mélanome nodulaire : à croissance rapide, il représente près de 1 mélanome sur 5.
8 mélanomes sur 10 se développent sur une peau dépourvue de lésions, les autres à partir d’un nævus (grain de beauté). C'est pourquoi la prévention du cancer de la peau par mélanome implique une surveillance régulière chez un dermatologue.
Vidéo : Rétinopathie diabétique
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