Syndrome des jambes sans repos : le problème pourrait venir de vos médicaments
Pas de repos pour vos jambes ? Il pourrait s'agir du syndrome des jambes sans repos, qui se caractérise par des douleurs, picotements dans les membres inférieurs, mais également par le besoin de bouger vos membres inférieurs à des moments tels que la conduite ou le sommeil.
Alors que tout portait à croire que seuls certains facteurs (anémie, grossesse, etc) pouvaient être en cause de ce syndrome, Prescrire souligne que certains médicaments pourraient être la cause... ou en tout cas aggraver ce trouble.
Antidépresseurs, neuroleptiques...
Les médicaments incriminés sont des antidépresseurs, des neuroleptiques, des antihistaminiques H1 sédatifs (phénothiazines, trimétazidine, lévodopo, tramadol, baclofène etc). Les a ssocier pourrait exposer le corps au syndrome des jambes sans repos, en le causant ou en l'aggravant.
Mais pas de panique : si les médicaments sont en cause de ce trouble, quelques jours suffiront pour le stopper en arrêtant ou en diminuant la dose du médicament - après avoir pris l'avis d'un médecin. A noter que, parfois, le médicament prescrit pour lutter contre ce trouble peut en aggraver les symptômes après un temps d'amélioration.
Mais qu'est-ce que c'est exactement ?
Le syndrome des jambes sans repos qu'est-ce que c'est ? Il s'agit de douleurs et sensations désagréables des membres inférieures, lorsqu'une personne est immobile ou encore assise, et qu'elle ressent un besoin impérieux de bouger les jambes. Il peut s'étendre aux membres supérieurs dans certains cas.
Ce trouble serait aussi à l'origine de perturbations du sommeil. Mais il ne cause pas de complications physiques graves et peut être soulagé provisoirement par des mouvements actifs des jambes. Généralement, ce sont les personnes de plus de 60 ans qui sont atteintes de ce syndrome. Il s'aggraverait avec le temps, mais l'intensité est variable selon la personne.
Les personnes atteintes de ce trouble sont souvent en déficit de fer, que ce soit avec ou sans anémie. La grossesse peut également être en cause, particulièrement au troisième trimestre. L'insuffisance rénale ou encore certaines maladies du système nerveux central comme la sclérose en plaques sont des causes possibles. Mais il est à noter que dans un cas sur deux un facteur familial est en cause.
Un traitement médical en fonction de l'intensité
Pour remédier à ce trouble, il faut consulter un médecin. Celui-ci pourra établir le diagnostic lors de la première consultation, sauf cas exceptionnel. Après un questionnement sur l'intensité du syndrome des jambes sans repos, le médecin pourra choisir de vous prescrire un traitement médicamenteux de la famille des agonistes dopaminergiques (comme du pramipexole, ropinirole, rotigotine en patch cutané), qui permettent de pallier au manque de dopamine.
Il faut savoir que si le traitement soulage les symptômes, en revanche, il ne peut guérir cette maladie. De plus, ces médicaments ne sont pas remboursés par l'Assurance Maladie comme le souligne le site Ameli. En général, ce syndrome est diagnostiqué une dizaine d'années après son apparation. Cela s'explique par la méconnaissance de ce trouble.
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Diagnostic et traitement du syndrome des jambes sans repos. Ameli. 23 octobre 2017