Téléphone portable : pourquoi l’éteindre à l’hôpital ?
A l’hôpital, les téléphones portables génèrent des perturbations électromagnétiques
Il fut un temps où le téléphone portable était tout simplement interdit dans les hôpitaux et cliniques. Depuis, les consignes ont été assouplies, mais elles sont de moins en moins appliquées. C’est ainsi que l’Anses a procédé à une réévaluation des risques, aboutissant à recommander la mise en place de zones d’usage autorisé.
Dans son avis publié le 13 juin 2016, l’Agence reconnait qu’il n’est pas justifié d’interdire les téléphones mobiles et des autres dispositifs médicaux électriques et électroniques émettant des radiofréquences étant donné la grande diversité des appareils et des situations. En revanche, elle préconise aux patients, visiteurs et personnels médicaux de maintenir éteint leur portable à proximité des lits de patients connectés à des dispositifs électromédicaux et dans les lieux comportant des dispositifs électromédicaux servant au maintien de la vie, comme dans les unités de soins intensifs, les blocs opératoires, en néonatalogie, dans les services d’urgence, etc. De plus, sachant que les téléphones DECT (Digital Enhanced Cordless Telephone) engendrent une exposition plus faible que les téléphones mobiles, il est demandé aux professionnels médicaux de privilégier ce type de moyen de communication.
Quid des porteurs d’un pacemaker
Quant aux porteurs d’un dispositif médical implanté (implant, stimulateur cardiaque), ils doivent toujours se conformer aux recommandations actuelles, à savoir veiller à se maintenir à une certaine distance des sources d’exposition les plus fortes, soit des téléphones mobiles et des portiques de sécurité (antivol, aéroports). À titre d’exemple, il n’est pas question de mettre son portable dans sa poche thoracique gauche et il convient de téléphoner avec l’oreille opposée.
Enfin, l’Anses conseille aux praticiens qui utilisent des électrostimulateurs, comme les kinésithérapeutes, de toujours évaluer au préalable le rapport bénéfices/risques chez les patients porteurs d’un dispositif médical implanté actif.
L’Agence en appelle à la responsabilité individuelle et collective.
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