Canicule de juillet dernier : quand boire trop peut être dangereux...
Excès d'hydratation
Le Quotidien du médecin rapporte l'histoire de Madame Yvonne B , 88 ans, qui vit dans une maison de retraite. Cet été, au mois de juillet, les consignes d'hydratation « forcée » des pensionnaires ont été appliquées à la lettre et Mme B a dû boire un verre d'eau de 150 ml toutes les heures de 8 heures à 20 heures. Début août, elle est hospitalisée pour un état comateux faisant craindre une attaque cérébrale. Les analyses montreront que son sodium sanguin (natrémie), était très bas. Autrement dit, le sel contenu dans ses vaisseaux était très dilué, ce qui s'expliquait par une augmentation considérable de l'eau dans son corps. Pourquoi ? Parce que les reins de Mme B n'étaient pas capables d'éliminer toute l'eau qu'on lui faisait boire Et parce que son coeur, trop faible, n'arrivait pas à assurer la circulation d'un tel débit. Une semaine plus tard, après une restriction hydrique, Mme B retrouvait sa conscience et sa maison de retraite.
En cas de doute, il faut demander l'avis du médecin
Cette histoire est arrivée régulièrement cet été, pendant le mois de juillet qui fut si chaud. Elle est intéressante car elle nous apprend qu'il est important de s'informer sur l'état de santé des gens que l'on veut « forcer » à boire pour leur bien. En cas d'insuffisance cardiaque ou d'insuffisance rénale modérée, il faut demander au médecin la conduite à tenir en matière d'hydratation.
Et en cas de trouble de la conscience même modéré, il faut donner l'alerte sans attendre. Ce trouble de la conscience pourra s'expliquer soit par une déshydratation (le cas le plus fréquent), soit par une hyperhydratation ou « noyade interne ». Ce sont les analyses de sang qui permettront de faire le diagnostic.
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