Cholestérol : quand conseils diététiques riment avec réussite

En cas d'excès de cholestérol, un régime alimentaire est prescrit en première intention. En plus des explications du médecin, son efficacité semble être favorisée par les conseils d'une diététicienne. L'éducation nutritionnelle pourrait donc, en augmentant les chances de réussite du régime, éviter le recours à un traitement médicamenteux.

Les personnes ayant trop de cholestérol (hypercholestérolémie), doivent en premier lieu suivre un régime alimentaire pauvre en graisses. Mais, si celui-ci se révèle insuffisant pour réguler avantageusement le taux de cholestérol, un traitement médicamenteux hypolipémiant devient indispensable.

Quels sont les facteurs déterminant le succès du régime ?

Pour évaluer les facteurs de réussite d'un tel régime, une étude a analysé le rôle des conseils prodigués par les professionnels de santé. Plus de 130 patients touchés par une hypercholestérolémie ont participé. La moitié d'entre eux ont reçu des recommandations diététiques de la part d'un médecin, alors que l'autre moitié les ont reçues à la fois d'un médecin et d'une diététicienne. Trois mois plus tard, les taux moyens de cholestérol avaient baissé de 7% dans le groupe médecin seul, et de 12% dans le groupe médecin plus diététicienne. L'amélioration de la cholestérolémie, à court terme, est donc meilleure en passant par une éducation nutritionnelle réalisée par des spécialistes. Les diététiciennes, en augmentant les chances de succès du régime pauvre en cholestérol, permettent indirectement d'éviter la prise en charge médicamenteuse.L'apprentissage diététique est ici un facteur primordial en cas d'hypercholestérolémie.

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Source : Henkin Y. et coll., Am. J. Med., 2000, 109: 549-555.