Contre le rhume : les bonnes et les mauvaises solutions
Le rhume est une affection bénigne qui guérit toute seule en quelques jours. On peut néanmoins tenter d’en écourter ou de soulager les symptômes : nez qui coule, éternuements, mal de gorge, tête prise, fatigue…
Les bonnes solutions contre le rhume : à faire
Se moucher aussi souvent que nécessaireDès que votre nez vous chatouille, mouchez-vous (et crachez si besoin). Évitez de renifler et ainsi de renvoyer vos sécrétions nasales encombrer l’arrière de votre gorge (pharynx, sinus, fosses). Mais pas n’importe comment ! Avec délicatesse, tout en veillant à bien vider complètement votre nez. En utilisant un mouchoir jetable, que vous n’utilisez donc qu’une fois et que vous jetez immédiatement à la poubelle. Dès que votre nez commence à être irrité, appliquez un peu de crème hydratante.Nettoyer son nez au sérum physiologiquePour désencombrer votre nez, pulvérisez du sérum physiologique ou de l’eau de mer. Ce procédé a aussi l’avantage de maintenir vos voies nasales humides, ce qui stimule la muqueuse nasale et renforce son rôle de barrière microbienne.Respecter une bonne hygiène des mainsLavez-vous les mains aussi souvent que possible, quitte à utiliser un gel hydroalcoolique lorsque vous n’avez ni eau ni savon à portée de main. Évidemment, n’éternuez pas et ne toussez pas sans mettre votre main devant votre bouche (que vous laverez ensuite) ou à défaut faites-le dans le creux de votre coude. Mais pourquoi l’hygiène est-elle si importante ? Elle fait barrage à la transmission des virus responsables des rhumes, et de la grippe en plus !Ventiler son logementMême s’il fait froid, ventilez votre logement (et votre bureau) en ouvrant tous les jours en grand les fenêtres pendant une dizaine de minutes. Vous éliminez ainsi les polluants intérieurs et les virus.Recourir aux inhalationsEn fluidifiant les sécrétions nasales, elles dégagent très efficacement les voies respiratoires supérieures. Laissez infusez du gros sel, des herbes aromatiques ou quelques gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus dans de l’eau bouillante, puis inspirez la tête en bas, couverte d’une serviette.Boire des tisanes et des citrons pressés chaudsSur le même principe que les inhalations, les boissons chaudes humidifient l’appareil respiratoire et désencombrent le nez et la gorge. Le citron a l’avantage d’être antiseptique, tout comme certaines plantes.Une cuillère de mielEn cas de mal de gorge, rien de tel qu’une cuillerée de miel. Selon des études scientifiques et médicales très sérieuses, ce nectar est aussi efficace, voire plus, que les médicaments antitussifs et autres sirops contre la toux, sans les effets secondaires.L’échinaceaCette plante d’Amérique du Nord aux propriétés anti-rhume stimule le système immunitaire. Elle réduit non seulement de moitié le risque d’attraper un rhume, mais fait aussi baisser d’un jour et demi en moyenne la durée de la maladie. Et là encore, sans aucun risque d’effets indésirables. La dose la plus efficace est de 3 g par jour.Les gouttes aux essencesCe mélange d’huiles essentielles dénommé « gouttes aux essences » (menthe, girofle, thym, cannelle et lavande) est notamment antiseptique, antimicrobien, voire antiviral. Les gouttes aux essences possèdent des propriétés locales antiseptiques sur les voies aériennes supérieures et favorisent le bien-être respiratoire. Elles aident à guérir le rhume et notamment la toux.Paracétamol et ibuprofèneSi le rhume s’accompagne de douleurs de gorge et de maux de tête, vous pouvez prendre du paracétamol ou de l’ibuprofène. Ces analgésiques améliorent le bien-être, mais respectez bien la posologie et consultez en l’absence d’amélioration rapide.Les mauvaises solutions contre le rhume : à éviterLe grog et le petit verre de gnôleTout type d’alcool est vivement déconseillé, y compris le célèbre grog (eau chaude, alcool, plantes, citron, sucre ou miel). Passé l’effet de chaleur très transitoire, l’alcool a un effet vasoconstricteur qui risque de vous refroidir. De plus, l’alcool fragilise l’organisme et perturbe le sommeil. En revanche, boire chaud, ajouter du citron et du miel est efficace contre le rhume, à condition de ne pas ajouter d’alcool.Des antibiotiquesComplètement inutiles contre les virus responsables des rhumes, les antibiotiques peuvent aussi entraîner des effets secondaires indésirables, notamment digestifs.Médicaments contre le rhumeAnalgésiques et décongestionnants des voies nasales, les médicaments anti-rhume délivrés en pharmacie sans ordonnance n’ont pas prouvé leur efficacité. Pis, ils peuvent entraîner des effets secondaires parfois graves. À éviter et dans tous les cas de façon limitée dans le temps, en respectant bien les posologies et les précautions d’emploi.Les sirops antitussifsIls ne sont pas utiles. Comme pour les médicaments, ils peuvent être à l’origine d’effets indésirables, tandis que leur efficacité n’a pas été démontrée contre la toux sèche par rapport à un placebo ou une cuillère de miel. Et en cas de toux grasse, ils risquent d’encombrer davantage vos voies respiratoires, voire de cacher une affection sous-jacente.Les compléments alimentairesSauf en cas de carence avérée et dans ce cas il faut suivre les recommandations de son médecin, les compléments alimentaires ne font pas mieux qu’une alimentation saine et équilibrée pour apporter les vitamines et les oligoéléments dont l’organisme a besoin. On peut aussi booster son alimentation en consommant régulièrement des kiwis et des agrumes (oranges, citrons, pamplemousses) très riches en vitamine C pour stimuler son système de défenses immunitaires et résister aux virus de l’hiver.Rester au chaud et au secResté confiné dans une ambiance intérieure polluée et surchauffée, qui contribue à agresser et à assécher les muqueuses respiratoires, n’est pas forcément recommandé. Il faut au contraire aérer tous les jours, éviter de surchauffer, se découvrir dès que l’on a trop chaud et veiller à un taux d’humidité suffisant : si nécessaire, placez des récipients d’eau sur les radiateurs.Fumer
Le tabagisme (actif et passif) contribue à assécher les muqueuses respiratoires, ce qui les fragilise, augmentant le risque d’affection virale. À proscrire !
Et si les symptômes persistent plus de quelques jours, s’ils s'accompagnent de fièvre ou de crachats, consultez votre médecin afin d’en déterminer la cause.
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